Longues et difficiles étaient les dernières semaines de la primaire de la Droite et du Centre français. Les résultats préliminaires du second tour viennent d’être dévoilées, et sans surprise, François Fillon l’a largement emporté face à son rival Alain Juppé Les résultats partiels font état de 67,2% pour Fillon contre 32,8% pour son adversaire du jour (21h40).
Même s’il faut attendre, selon le comité d’organisation, 23h pour connaître les résultats définitifs de cette élection émanant des 10228 bureaux de vote, il est quasiment impossible pour Alain Juppé de renverser la vapeur. Ainsi, François Fillon est la candidat de la Droite et du centre pour les élections présidentielles françaises de mai 2017.
Ancien Premier ministre sous Nicolas Sarkozy (2007-2012), François Fillon a présenté un programme jugé libéral et conservateur, notamment sur des questions controversées : 500 000 suppressions de postes dans la Fonction publique contre 250 000 pour Alain Juppé, des réserves exprimées quant au mariage gay contrairement à Juppé, ou encore les différences sur la politique étrangère. De fait, si Alain Juppé est favorable à un durcissement des relations avec la Russie, François Fillon, de son côté, est un grand ami de Vladimir Poutine, président Russe. Il considère, entre autres, que la Russie détient un rôle central dans la résolution du conflit syrien.
La Droite, du moins le parti Les Républicains, a finalement son candidat officiel, sauf coup de théâtre inattendu. Reste désormais à connaître le nom du représentant de la Gauche en 2017. Là encore, la confusion est totale. On ne sait encore si François Hollande, actuel Chef de l’État, sera candidat à sa propre succession. Des bruits de couloir disent qu’il devrait prendre une décision d’ici le 10 décembre 2016. Le nom de Manuel Valls, son Premier ministre, a été avancé à maintes reprises, même si les ténors du Parti Socialiste ont exclu tout duel entre les deux hommes. D’autres grandes figures, notamment Claude Bartelone, président de l’Assemblée Nationale française, ont appelé à une primaire générale, réunissant toutes les sensibilités de la Gauche : Front de Gauche, Parti Communiste français, Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besencenot et, bien entendu, le Parti Socialiste. « C’est le seul moyen d’éviter une catastrophe », a déclaré Claude Bartelone.
L’objectif, visiblement, est le même pour tous les partis : faire barrage à l’extrême Droite française, à savoir le Front National de Marine Le Pen qui gagne, jour après jour, en puissance.
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