La société émiratie Global Investment Holding Co. a récemment accepté d’acquérir une participation de 30 % au sein d’Eastern Co. (EAST.CA), le fleuron égyptien de l’industrie du tabac. La transaction est évaluée à 625 millions de dollars et marque un tournant majeur dans la quête de l’Égypte pour intensifier l’investissement privé au sein de son économie, selon l’exécutif égyptien.
Eastern Co. Change-t-elle de main ?
Le mois précédent, la société publique égyptienne Holding Company for Chemical Industries, détentrice à hauteur de 50,95 % des actions d’Eastern, avait révélé dans un communiqué qu’elle avait reçu des offres d’investisseurs étrangers pour acquérir jusqu’à la moitié de ses actions. L’opération réduira la participation de Chemical Industries à 20,95 %, insufflant ainsi une nouvelle dynamique au programme égyptien de privatisation, qui se trouve actuellement en difficulté.
Global Investment fournira 150 millions de dollars pour le tabac nécessaire à la production
L’accord prévoit que l’Émiratie, Global Investment, fournisse également 150 millions de dollars pour l’achat du tabac nécessaire à la production, bien que la déclaration ne précise pas si ce montant est additionnel ou inclus dans le prix d’achat initial de 625 millions de dollars.
Un accord historique
La cérémonie de signature de cet accord historique a été marquée par la présence du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly, ainsi que des ministres des Finances et des Entreprises publiques. Le communiqué du gouvernement égyptien a souligné que cet accord « témoigne de la détermination du gouvernement à encourager les investissements privés directs dans divers secteurs ».
L’Égypte s’engage à réduire l’intervention de l’État dans l’économie
Il est à rappeler que le gouvernement égyptien avait déjà cédé 4,5 % des actions d’Eastern Co. sur le marché boursier en 2019, tout en maintenant sa participation majoritaire au sein de la société holding. Le plan de privatisation graduelle mais non totale s’inscrit dans le cadre des engagements pris par l’Égypte envers le Fonds Monétaire International, visant à réduire l’ingérence de l’État dans l’économie et à conférer un rôle plus prépondérant aux entreprises privées. Ces engagements font partie d’un ambitieux plan de soutien financier de 3 milliards de dollars, étalé sur 46 mois, signé en décembre dernier.
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