Après une période de turbulences, le marché pétrolier reprend enfin son souffle. Les cours du pétrole, sujets à une volatilité récente, connaissent une embellie, mettant fin aux récents épisodes de baisse. La dynamique haussière des prix pétrolifères est portée par plusieurs facteurs clés, tels que la Russie, l’Arabie saoudite, et les mesures économiques prises par la Chine.
Le baril de Brent dépasse les 87 dollars
Le Brent affiche aujourd’hui une progression de 0,51 %, s’établissant à 87,27 dollars le baril. Dans le même sillage, le brut américain, le West Intermediate Texas (WTI) affiche lui aussi une hausse, avec une augmentation de 0,55 %, le portant à 84,08 dollars par baril.
La Russie trace la voie de l’or noir
Le regain de confiance sur le marché pétrolier est largement attribuable à la Russie, qui a récemment annoncé sa volonté de maintenir ses réductions d’exportations pétrolières en octobre. Alexander Novak, le vice-Premier ministre russe, a confirmé cet engagement, précisant que les détails seraient bientôt révélés. La décision a suscité des attentes similaires quant à une initiative similaire de la part de l’Arabie saoudite, première exportatrice de brut au monde.
L’OPEP et la Russie : les artisanes du marché du brut
Il est important de rappeler que l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ses partenaires, dirigés par la Russie, ont initié des coupes drastiques dans leur production de pétrole en fin d’année 2022 pour stabiliser les prix. La stratégie a été prolongée en juin, jusqu’en 2024. La Russie a également annoncé une réduction significative de ses exportations pétrolières, équivalant à 500 mille barils par jour en août, soit environ 5 % de sa production, et 300 mille barils par jour en septembre. En parallèle, l’Arabie saoudite a décidé de réduire volontairement sa production de 1 million de barils par jour, une mesure qui devrait se prolonger jusqu’en octobre.
La Chine en marche
En ce qui concerne la Chine, elle se mobilise activement pour dynamiser son économie tout en soutenant le yuan. L’annonce récente de la suppression de l’obligation pour les banques de détenir des dépôts en devises sous forme d’espèces par la banque centrale chinoise a renforcé la confiance des marchés. Cette semaine a également été marquée par un troisième mois consécutif de gains pour le brut américain, avec en toile de fond l’espoir que la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed) ne soit peut-être pas contrainte de relever davantage ses taux d’intérêt, laissant place à un apaisement de l’inflation.
Une offre en tarissement
Par ailleurs, les stocks de pétrole américains ont connu une diminution significative, chutant de plus de 10 millions de barils pour atteindre leur niveau le plus bas depuis décembre. La contraction observée s’inscrit dans la continuité des efforts de l’OPEP visant à équilibrer l’offre et la demande sur le marché.