Nicolas Sarkozy est soupçonné de « corruption » et « trafic d’influence » alors qu’il aurait envisagé d’aider un juge à obtenir un poste à Monaco en échange d’informations confidentielles.
Il a multiplié les recours jusqu’à ce qu’en mai 2019 on apprenne qu’il serait jugé. Un procès « historique » puisque c’est la première fois en France qu’un ancien président de la République sera jugé pour corruption. Le procès de Nicolas Sarkozy pour « corruption » et « trafic d’influence » s’ouvre ce lundi 23 novembre.
Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté en 2014 de corrompre un juge Gilbert Azibert pour obtenir des informations couvertes par le secret de l’instruction en marge de l’affaire Bettencourt, dans laquelle l’ancien chef de l’État a bénéficié depuis d’un non-lieu en 2013. En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis d’aider le juge de la Cour de cassation, également mis en examen, à obtenir un poste à Monaco, avant de se raviser.
Alors que la justice écoutait Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire libyenne, les enquêteurs avaient découvert l’existence d’un téléphone caché, sous le nom de « Paul Bismuth« , que l’ex-chef de l’État utilisait pour communiquer avec son avocat, Maître Thierry Herzog, troisième et dernier mis en examen dans cette affaire. « 8 mois d’écoute continue« , un fait « scandaleux« , a estimé Nicolas Sarkozy sur BFMTV, qui a remis en cause la validité de telles écoutes.
« Monsieur Azibert n’a jamais eu de poste à Monaco, s’est défendu l’ex-président de la République. Le Palais à Monaco a rendu public un communiqué pour dire : ‘Jamais Nicolas Sarkozy n’est intervenu’. Et tous les magistrats interrogés ont dit : ‘Jamais Azibert n’est intervenu’. Je suis combatif. Je n’ai pas l’intention qu’on me reproche des choses que je n’ai pas commise. Je ne suis pas un pourri. La vérité finit toujours pas triompher. C’est ça qui me rend optimiste.«
(RTL)