C’est demain, lundi 19 septembre 2016, que le procès de la cyberactiviste Lina Ben Mhenni va avoir lieu. La blogueuse va comparaître en tant qu’accusée, à la suite d’une plainte déposée par des agents de sécurité qui l’ont accusée d’outrage à l’égard de fonctionnaires.
Rappel des faits
On se souvient encore de ce sinistre 30 août 2014, lorsque la jeune cyberactiviste avait été conduite vers le siège du district de police de Houmt Souk de Djerba, pour une « nécessité de coordination« . Une fois sur place, les choses ont dégénéré. Lina Ben Mhenni a été insultée et harcelée par les agents.
Une plainte avait alors été déposée par Lina et ses parents. Seulement, la police n’avait pas jugé nécessaire son transfert [la plainte] vers le parquet. Mais sur décision du ministère de l’Intérieur, la plainte avait finalement été transférée. Par la suite, Lina et ses parents ont été entendus par le juge d’instruction en 2015.
Le 19 septembre 2016 sera donc une nouvelle occasion pour Lina Mhenni de se confronter aux agents du district de Houmt Souk.
L’audition va sans doute être décisive. Bavure policière ou pas, il est vital que la Justice mette fin à de tels agissements, aussi minoritaires soient-ils, au sein de la police. Lina Ben Mhenni figure parmi les jeunes activistes qui ont toujours défendu, bec et ongles, la liberté d’expression. Se permettre de la maltraiter en raison de son passé militant est une atteinte grave non seulement à sa liberté individuelle, mais aussi à la liberté d’expression.
M.F.K