Le procès sur la mort de Diego Maradona, l’icône argentine du football, continue de révéler des détails troublants. Jeudi 27 mars, les médecins légistes qui ont réalisé son autopsie ont expliqué que le champion était « à l’agonie » avant de succomber, soulignant des signes de souffrance cardiaque qui auraient pu être détectés bien avant sa mort.
L’examen du corps a révélé que son cœur pesait presque deux fois plus que la normale, un indice évident de l’ampleur de son état. Le médecin légiste Mauricio Casinelli a affirmé que l’agonie de Maradona pourrait avoir commencé « au moins 12 heures » avant sa mort, survenue dans la résidence médicalisée où il séjournait, en novembre 2020. Le corps de Maradona portait également les traces d’une insuffisance cardiaque et d’une cirrhose hépatique sévère. De l’eau s’était accumulée dans ses poumons depuis une dizaine de jours, mais selon les experts, l’équipe médicale aurait dû repérer ces symptômes.
Le deuxième médecin légiste, Federico Corasaniti, a également pointé du doigt des négligences manifestes. Selon lui, il suffisait de quelques gestes simples – écouter ses poumons, toucher ses jambes, ou observer la couleur de ses lèvres – pour déceler la gravité de son état.
Les sept membres de l’équipe médicale, y compris médecins, psychologues et infirmiers, sont jugés pour « homicide avec dol éventuel », ce qui signifie qu’ils auraient dû savoir que leurs négligences pouvaient entraîner la mort. Ils risquent entre 8 et 25 ans de prison.
Le procureur a dénoncé un « assassinat déguisé » et a décrit la prise en charge de Maradona comme un « théâtre de l’horreur ». Ce procès, qui a commencé en mars et devrait durer jusqu’en juillet, fait la lumière sur des manquements graves dans les soins prodigués à une légende du sport.