La crise du secteur pétrolier ne s’achève pas et les sociétés étrangères, installées en Tunisie, menacent encore de quitter. La principale raison, expliquée par les professionnels du secteur, est que la production est en baisse notable, depuis 2014. En effet, la production du brut a baissé jusqu’à 46,2 mille barils, contre 53,5 barils en 2015, soit une baisse de 12% dans la production. Toutefois, la baisse de la production n’était pas toujours la seule raison derrière la décision de départ prise par certaines sociétés pétrolières. Petrofac avait déclaré qu’elle partait, entre autres, à cause des protestations continues de ses ouvriers, constituant un premier obstacle à la production.
L’affaire de Petrofac n’est pas close, malgré l’accord signé, en septembre 2016, pour empêcher la société de quitter définitivement le pays. S’ajoute à cette affaire celle de la société canadienne Winstar, active dans la production pétrolière dans la région de Choucha dans le gouvernorat de Tataouine.
Winstar avait subitement arrêté ses activités et renvoyé ses ouvriers, sans aucun préavis, selon le secrétaire général de l’union régionale de l’UGTT à Tataouine, Bechir Saïdi. Il a précisé que trois réunions ont eu lieu, en présence du ministre des Affaires Sociales Mohamed Trabelsi, et ont abouti à un accord pour que la société reprenne progressivement ses activités.
Cette société emploie 53 ouvriers et produit environ 200 barils par jour, malgré la baisse de la production. Le plus important à savoir c’est que Winstar n’est pas, aujourd’hui, la seule société qui ne cache pas sa volonté de quitter la Tunisie. Le pays risque de perdre d’autres sociétés souffrant, actuellement, de crises financières engendrées par la baisse des revenus . A Tataouine, il s’agit, au total, de 6 sociétés pétrolières actives, employant environ 2500 ouvriers. Leur départ aurait un impact social lourd, notamment dans une région parmi les plus touchées par le chômage.
Avec un flux accru de sociétés pétrolières partantes, un vrai problème se pose sur le plan économique, plus précisément dans la stratégie qui serait menée par le gouvernement dans la compensation de cette régression des investissement. Un problème social se pose également quant aux milliers de chômeurs nouveaux en raison de ces départs et viendront revendiquer d’être employés.
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