Ce mardi 16 janvier 2024, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, a présidé la treizième réunion du Comité de Pilotage du Programme Intégré de Dépollution des Lacs de Bizerte et Ichkeul. Un événement majeur, marqué par la présence d’un représentant de l’Union européenne, principal soutien financier du projet.
Les principaux axes du programme
Ce programme, initié l’année précédente avec la collaboration des autorités centrales et régionales, de la société civile et des citoyens, s’érige en rempart contre la pollution menaçant le lac de Bizerte. L’objectif est clair : améliorer la qualité de l’eau dans la région tout en réduisant le niveau de contamination. D’importantes institutions publiques telles que « Stair », « Steel » et « Cement Factory » sont parties prenantes de ce plan, soumises désormais à un contrôle accru de leurs émissions. Le recyclage et la valorisation des déchets et eaux usées dans l’État de Bizerte sont également au cœur des priorités, tout comme l’amélioration du système de désinfection et d’assainissement, visant à garantir une vie de meilleure qualité dans la région.
Les moteurs de la pollution du lac de Bizerte
La ministre a souligné à la rédaction que cette initiative s’inscrit dans une vision de développement durable, consciente des défis climatiques à venir. Les résultats d’une étude ont alerté sur une potentielle augmentation de la température moyenne mondiale de 1,8 à 2 degrés Celsius d’ici 2070, renforçant l’urgence d’agir. Dans ce contexte, Dhekra Gharbi, chef de l’unité de gestion du programme, a mis en exergue les menaces planant sur le lac de Bizerte, accentuées par la pollution et les activités humaines. Les effets néfastes du changement climatique, tels que l’élévation des températures et la diminution des précipitations, mettent en péril l’élevage de coquillages et la pisciculture, affectant également le secteur agricole face à la montée du niveau de la mer.
Quid des solutions?
Pour contrer ces défis, un plan de développement durable a été élaboré dans le cadre du « Programme intégré de décontamination du lac de Bizerte ». Porté par la société civile, ce plan vise à assurer le développement durable de la région en favorisant une dynamique participative et la réalisation d’objectifs concrets. La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, a souligné l’importance cruciale de ce programme dans la lutte contre la pollution du lac de Bizerte, insistant sur sa portée à l’échelle méditerranéenne. La mise en œuvre du programme, étalée jusqu’en 2026, promet une contribution significative à la purification du lac, restaurant sa beauté originelle et le réintégrant comme un atout majeur pour la région.
Malgré les défis logistiques, la ministre de l’Environnement a souligné que les autorités ont élaboré plusieurs programmes visant à éliminer la pollution dans la plupart des régions de la République d’ici 2030. Un engagement résolu à restaurer la splendeur du lac de Bizerte, dont l’écosystème complexe est aujourd’hui menacé par des décennies de pressions anthropiques et les bouleversements du changement climatique.
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