Ceux qui sont arrivés aux commandes en Tunisie ne semblent pas avoir compris qu’ils vont devoir effectuer un virage historique à 180 degrés. L’ère des discours trop généraux et des slogans est terminée. Et pour y parvenir, il faut faire le bon diagnostic pour trouver les bons remèdes avant que les mêmes symptômes nous renvoient, une deuxième fois, aux mêmes maux. Malheureusement, l’économie tunisienne est tombée dans l’ornière du pessimisme depuis 2011. Il est vrai que les enseignements de la Révolution ne semblent pas avoir été tirés et les objectifs très vite passés aux oubliettes.
Le nouveau gouvernement a récemment présenté son programme économique et social avec un discours qui fait passer un véritable frisson dans le corps: il n’a toujours pas compris que les défis de la prochaine période sont socio-économiques par excellence. Malheureusement, le nouveau gouvernement a une vision très réductrice de la politique économique et des problèmes qui guettent notre pays. Il se limite à quelques actions de saupoudrage et de replâtrage comme la prétendue amélioration du pouvoir d’achat, l’amélioration des allocations aux familles nécessiteuses, la campagne de nettoyage etc.Ceux qui sont arrivés aux commandes en Tunisie ne semblent pas avoir compris qu’ils vont devoir effectuer un virage historique à 180 degrés. L’ère des discours trop généraux et des slogans est terminée. Et pour y parvenir, il faut faire le bon diagnostic pour trouver les bons remèdes avant que les mêmes symptômes nous renvoient, une deuxièmes fois, aux mêmes maux. Malheureusement, l’économie tunisienne est tombée dans l’ornière du pessimisme depuis 2011. Il est vrai que les enseignements de la Révolution ne semblent pas avoir été tirés et les objectifs très vite passés aux oubliettes.
Les Tunisiens attendent un programme simple avec des objectifs précis à court et moyen termes, mais fondé sur une compréhension approfondie et nuancée des freins et des moteurs de la croissance. Cependant, un tel programme nécessite aussi beaucoup de pédagogie dans la mesure où la machine économique tunisienne est en panne exigeant un redémarrage avant de lancer les chantiers des grandes réformes. Partant de là, il faut bien admettre que notre économie a perdu deux points de croissance depuis la Révolution passant d’un rythme de 4,5% à un rythme de 2,5%. L’enjeu, à court terme, est comment retrouver deux points de croissance supplémentaires d’ici 2016 ? Face à cette question, le nouveau Chef du gouvernement ne propose rien de sérieux.
En effet, l’essentiel du problème se résume en une croissance qui n’était pas au rendez-vous. Ce rendez-vous manqué a eu de multiples conséquences notamment une fragilité des finances publiques, une dégradation du solde courant et une inflation élevée, quoiqu’en baisse, et par ricochet une détérioration du pouvoir d’achat. La cause première des déséquilibres macroéconomiques et des conséquences qu’on a pu relever ici et là, c’est l’insuffisance de la croissance économique et de la productivité. C’est de cet angle que le gouvernement devrait voir les choses, avec une vision globale d’un vrai visionnaire et planificateur. En effet, les problèmes du déficit, de la dette, du chômage, du développement régional, de la retraite, du commerce extérieur, de la balance des paiements doivent être vus dans un nouveau schéma de redressement et de relance économique. Le défi pour cette année et aussi pour 2016 consiste à gagner quelques points de croissance supplémentaires. Mais pour que la croissance soit forte, il faut que les moteurs de l’économie tournent à plein régime et que les freins soient un peu desserrés. Aujourd’hui il faut surtout débloquer l’offre en préservant les secteurs performants et remédier aux difficultés des secteurs en déclin notamment l’activité d’extraction minière, l’industrie chimique, le tourisme et le transport.
Il faut réagir pour accroitre l’efficacité globale du fonctionnement de notre économie et donc la croissance. Il semble déterminant pour notre pays de retrouver une croissance forte. Notre niveau de vie future en dépend. Pour ce faire, le programme de politique générale devrait être axé sur la croissance et persuader les gens que demain peut être meilleur qu’aujourd’hui, avec une approche de la croissance fondée sur la réalité des comptes et des coûts globaux.Quoi que l’on dise, notre pays est confronté à des changements majeurs et il faut une transformation radicale de la manière avec laquelle l’activité économique est menée.
M.B.N