Le président de la République, Kaïs Saïed, a adressé ses veux aux Tunisiennes et aux Tunisiens à l'occasion l'Aïd Al Idha dans la soirée de ce vendredi 8 juillet 2022. Le Chef de l'État est revenu, pour la première fois, sur le projet de Constitution qui a fait couler beaucoup d'encre.
Kaïs Saïed affirme que certaines fautes "se sont glissées" dans le projet de Constitution qui a été publié. Ces erreurs, selon le président, portent sur la forme et sur ll'ordre. "C'est ce qui se passe habituellement avec ce genre de texte. Les erreurs se glissent dans n'importe lequel des travaux. Grâce à Dieu, il y a toujours la possibilité de corriger ces erreurs", a-t-il déclaré.
Sans toutefois donner aucun détail sur les modifications apportées, le chef de l'Etat a fait part de la correction des fautes qui ont émaillé le texte publié le 30 juin et qui a suscité une large polémique et parlé de quelques modifications, semble-t-il, au niveau du fond sans en souligner ou évoquer l'importance.
Il faut souligner ici que le président a tenu a souligner ou plutôt de faire part qu'il avait écouté tout le monde et qu'il avait entendu les appels et remarques des uns et des autres tout en dénonçant les tentatives de certaines parties d'agir dans le sens de faire échouer le processus et de régler des comptes politiques plutôt que de se soucier des intérêts du pays.
Pour Kaïs Saïed, il faut, par ailleurs, fournir des clarifications pour éviter les fausses interprétations. "Certaines interprétations sont acceptables, mais d'autres ont été faites par certains calculs politiques", a-t-il dit. En effet, certains, selon Kaïs Saïed, parlent de dictature, "sachant qu'ils sont sous protection policière et qu'ils ne font l'objet d'aucune arrestation ou plainte pour diffamation". "Il n'y aura plus de retour à la dictature, c'est une ère révolue", assure le Chef de l'État "Le peuple, qui a sacrifié des milliers de martyrs, va faire face à la dictature", a dit Kaïs Saïed.
Ceux qui affirment craindre le retour de la dictature sont ceux qui ont semé la désolation en Tunisie selon le président de la République. "Il s'agit du destin d'un État et de l'avenir d'un peuple. Je dois assumer mes responsabilités devant Allah et devant le peuple", a souligné le président.
Le texte présenté, poursuit-il, est irrévocable dans son fond. Il n'a pas manqué de tacler, une fois encore, Ennahdha. Le parti, affirme Saïed, a fait exploser l'État de l'intérieur. Le président a, d'autre part, évoqué une campagne qui a été lancée en vue de remettre en question le projet de Constitution.
"D'où le fait d'avoir corrigé les erreurs. Je vous appelle, peuple de Tunisie, à voter "oui" au projet de Constitution afin de réaliser les objectifs de la Révolution, de protéger le pays et nos libertés. J'appelle toute personne à refuser des sommes d'argent d'une quelconque partie, comme c'était le cas en 2019. Vous pouvez contribuer à la réussite du référendum du 25 juillet au sujet de la nouvelle version de la Constitution. Celle-ci sera publiée ce soir – vendredi 8 juillet 2022 -. Le sort de votre État et de votre pays est entre vos mains. N'ayez crainte", a encore déclaré Kaïs Saïed.
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