Projet « premier logement » : promesse tenue

Malgré la difficulté de la conjoncture économique, le programme « premier logement » aura été l’une des principales mesures , sinon la plus importante annoncée par le gouvernement d’union nationale dans le domaine social. Cette mesure tire son importance du fait qu’elle constitue une solution au problème de l’habitat pour la classe moyenne.

Youssef Chahed en a fait l’annonce et en a pris l’engagement dans la déclaration du gouvernement devant l’assemblée des représentants du peuple à sur le budget de l’Etat et la loi de finances pour l’exercice 2017.
Dans son adresse aux élus et à travers eux au peuple tunisien, Chahed aura été d’une clarté on ne peut plus claire : ce programme permettra à la famille qui désire acquérir un premier bien immobilier d’obtenir en guise d’autofinancement, un crédit à conditions financières avantageuses.

Chose promise, chose due
Youssef Chahed avait promis également de ne pas laisser traîner les choses et de mettre ses promesses à exécution rapidement.
Il en a donné la preuve ce 2 février en donnant le coup d’envoi du programme « premier logement » à Dar Edhiafa à Carthage. Un accord a été signé à l’occasion entre l’Etat et la Banque centrale. Cet accord concerne, également, d’autres banques et des promoteurs qui financeront ce projet.
 Ce programme s’adresse à toutes les familles à revenu moyen désireuses d’acquérir un premier bien immobilier et dont le revenu doit être égal ou supérieur à  4 fois et demi à 10 fois le SMIG (soit entre 1600 et 2900 dinars).
Youssef Chahed a souligné, dans son intervention, que le gouvernement a alloué un budget de 200 millions de dinars au projet du premier logement, dans le cadre de la loi de finances 2017 ce qui devrait faciliter l’autofinancement et le processus d’appropriation. Il a ajouté que le projet a été publié au JORT ce mercredi 1er février. Le chef du gouvernement a expliqué que l’autofinancement a été fixé à 40 mille dinars sous forme d’un crédit remboursable sur 7 ans avec un taux d’intérêt de 2% et une période de grâce de 5 ans. Youssef Chahed précisera que la plupart des banques ont adhéré à ce programme.
Il faut rappeler que le chef du gouvernement Youssef Chahed s’était engagé à mettre fin aux habitations rudimentaires d’ici 2019. Et pour cause, le gouvernement veillera à la réussite de ce programme car, souligne le chef du gouvernement, il offre une réelle opportunité aux citoyens de la classe moyenne de devenir propriétaire. Plus encore, ce programme créera une dynamique économique et sociale certaine, notamment pour le secteur immobilier. Il ouvrira aussi de nouveaux horizons devant les ingénieurs, les entrepreneurs et les promoteurs immobiliers.  Il enverra un signal fort aux investisseurs étrangers pour leur dire que les secteurs du bâtiment et de l’immobilier  se portent bien.
Pour assurer les conditions nécessaires à la bonne mise en oeuvre de ce programme, un décret gouvernemental N° 160 de l’année 2017 daté au JORT du 31 janvier 2017 a fixé les conditions pour bénéficier du « premier logement’ et les conditions d’octroi des crédits de facilitation de l’autofinancement.


15 accords ont été signés à l’occasion du coup d’envoi du programme. Ces accords portent sur la gestion du compte réservé au financement du « premier logement ». Les ministres de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, des Finances et le gouvernement de la banque centrale ainsi que les banques concernées ont procédé à la signature de ces accords.
Le chef du gouvernement a réitéré son engagement à mettre fin aux habitations rudimentaires avant fin 2019 affirmant qu’un programme de logement pour les déshérités dont le revenu est en deça 4 fois et demi le SMIG est en cours d’élaboration.

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