Une fois encore, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois : du 6 mai au 4 juin 2019. La décision a été annoncée ce vendredi 3 mai 2019, après la consultation du président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et du Chef du gouvernement.
Rappelons que la loi organique relative à l’état d’urgence suscite de nombreuses critiques. D’ailleurs, selon RTCI, des experts en Droit et des députés ont appelé à revoir le texte. Ils ont, dans ce contexte, proposé de renforcer le contrôle parlementaire et juridictionnel sur l’application des mesures susceptibles d’être prises dans le cadre de l’état d’urgence.
La commission parlementaire des Droits, dans ce même contexte, a appelé à un nouveau projet de loi relatif l’état d’urgence. Il s’agit, en fait, de réglementer les libertés et les droits des personnes, mais tout en préservant l’ordre public. Le texte indique, aussi, les possibilités d’intervention dans des cas précis. De son côté, le ministère de l’Intérieur, en Avril 2019, a lui aussi fait part de plusieurs propositions relatives, notamment, à l’assignation à résidence et à la surveillance administrative (ou préventive), tout en s’appuyant sur la Constitution.