Le secteur de l’enseignement secondaire emploie déjà 97000 personnes, pour les recrutements à venir, il faut abandonner le CAPES, qui, comme nous l’avons vu dans les livraisons “Analphabètes bilingues dites-vous ?” n’assure pas l’aptitude au métier d’enseignant, d’autant que ce concours auquel postulent des milliers de candidats, est toujours contesté quant à ses résultats.
A notre sens, le ministère de l’Éducation pensera à ouvrir dans chaque gouvernorat une école de formation pédagogique “Ecole normale supérieure” pour les maîtrisards, qui jouiront d’un pré-salaire durant leur formation, ils seront ensuite recrutés dans leurs gouvernorats ou délégations, cela évitera la pression que connaît la capitale et les autres grands centres urbains. On retiendra pour la formation – au début – les plus anciens diplômés qui seraient candidats, en tenant compte des postes à pourvoir pour l’année d’après, c’est la solution la plus juste.
Pour les techniciens supérieurs de la santé, nous avons constaté que des centres hospitalo-universitaires, des hôpitaux régionaux, des dispensaires et autres institutions de la santé, souffrent d’un manque de personnel, il faut pourvoir chaque gouvernorat et délégation en personnel spécialisé dans le cadre des postes vacants, ceux qui refusent de rejoindre leurs affectations seront considérés en abandon de poste et ne pourront plus se plaindre d’être gardés au chômage.
Dans un premier temps, les écoles maternelles, les jardins d’enfants et les garderies qui ne se conforment pas aux cahiers des charges, doivent être fermés par la force de la loi. Nombre de ces institutions ont connu des drames regrettables par manque de formation, d’attention et de vigilance. On a enregistré des attentats à la pudeur sur mineurs et des morts par négligence, les “Kouttab” traditionnels seront aussi fermés, les enfants apprendront le Coran au jardin d’enfant et à l’école primaire.
Les jardins d’enfants, les maternelles et les garderies, seront pris en charge par les diplômés de l’école des cadres et des maîtrisards qui en formuleront le désir, ils se constitueront en sociétés de gestion, la direction ira en premier lieu aux diplômés des écoles spécialisées, l’Etat leur donnera la possibilité d’obtenir des crédits d’installation, avec garantie, les tarifs appliqués actuellement leur permettront d’honorer leurs échéances et jouir de salaires confortables. Les maternelles, les jardins d’enfants et les garderies qui se sont conformés aux cahiers des charges n’emploieront dans un deuxième temps, que des diplômés de l’école des cadres ou des maîtrisards, leurs salaires seront alignés sur ceux des maîtres d’écoles.
Les institutions financières privées, peuvent contribuer à la résorption du chômage des diplômés, elles seront exemptées les deux premières années des charges sur les salaires !
L’Armée et les services de sécurité qui ont un besoin certain d’intelligence peuvent aussi, après enquêtes approfondies, recruter des universitaires au chômage.
On peut, si l’on veut, penser à plusieurs moyens pour promouvoir l’emploi des diplômés chômeurs.
Jamel Eddine Bouachba