Le public clubiste n’en revient pas. Me Ahmed Tounsi, non plus qui fait remarquer que, même du temps du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, il n’y a jamais eu un tel nombre d’arrestations au cours d’une manifestation ou d’un sit-in.
« Le nombre de personnes arrêtées a atteint ce samedi 293 personnes, relate l’avocat clubiste. Le nombre doit être encore plus important selon le poste de police où il y a eu ces arrestations. Si le fait de protester contre la fédération de football est devenu un crime, dites-le nous. Il ne manquerait plus que ça ! Tout était organisé afin qu’il y ait autant d’arrestations. Les renforts policiers étaient tels que cela paraissait planifié. Est-ce à dire que personne n’a plus le droit de protester contre la fédération de football? », s’insurge-t-il.
En effet, ce samedi 9 janvier, les supporters du Club Africain ont transféré leur mouvement de protestation du Parc « A » au siège de la FTF.
Ils ont appelé à la démission du président du club, Abdessalam Younsi, et accusé la FTF de le protéger comme en témoigne la suspension brutale du processus électoral au mois de juillet dernier par la fameuse commission dite indépendante des élections relevant de la FTF.
Chose qui a permis à Abdessalam Younsi de rester à la tête du club malgré un fort mouvement de rejet des associations des supporters clubistes.
Mais on sait que la FTF a carrément lâché Younsi après l’avoir longtemps protégé.
Maintenant, elle dit par la voix de son président que la démission de Younsi ne relève pas de ses prorogatives après avoir pourtant conduit le processus électoral qui a installé Younsi depuis deux ans à la présidence, et qui l’a confirmé au mois de juillet dernier, tout en rejetant la candidature de Mohamed Ali Boughediri, et prenant en charge les mouvements de collecte d’argent. Où va-t-on ? Quelle est la part de responsabilité de la FTF que vont révéler les prochains jours et les fameux rapports financiers à venir ?
Le manège actuel ne convainc personne…
*Le ministère de l’Intérieur s’exprime
Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère de l’Intérieur annonce que ces arrestations s’expliquent par la menace qu’ont fait peser les supporters clubistes qui ont procédé à un lancer de pierres et de projectiles contre les forces de l’ordre, selon le communiqué
H.A.