Au terme du scrutin législatif organisé samedi et visant à élire la majorité des membres de l’organe législatif, aucune femme n’a été élue. La totalité des 30 sièges à pourvoir ont été remportés par des candidats masculins, selon le ministère de l’Intérieur. Un déséquilibre qui peut encore être réduit par l’émir du Qatar, à qui il revient de désigner les 15 autres membres du Majlis al-Choura a indiqué l’AFP.
En effet, les Qataris ont voté, samedi 2 octobre, pour élire la majorité des membres de leur organe législatif, un scrutin inédit au cours duquel aucune femme n’a été élue, et qui ne devrait pas changer l’équilibre du pouvoir dans ce riche pays du Golfe gouverné par une famille régnante et où les partis politiques restent interdits.
Les électeurs étaient invités à choisir 30 des 45 membres du Majlis al-Choura, un organe consultatif sans grand pouvoir. Jusqu’alors, tous les membres de ce conseil étaient nommés par l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani.
La totalité des 30 sièges à pourvoir ont été remportés par des candidats masculins, selon le ministère de l’Intérieur. Aucune des 28 femmes autorisées à se présenter n’a été élue.
L’émir du Qatar, à qui il revient de désigner les 15 autres membres du Majlis al-Choura, peut encore toutefois réduire ce déséquilibre en nommant des femmes. On ignore toutefois quand il annoncera ces nominations, et quand le conseil tiendra sa réunion inaugurale.
Le taux de participation a été de 63,5%, selon des chiffres officiels, soit beaucoup plus que lors des élections municipales de 2019 où moins d’un électeur sur dix avait voté.
Selon l’agence gouvernementale Qatar New Agency, un total de 233 candidats se sont présentés. Tous ont dû recevoir pour cela l’autorisation du ministère de l’Intérieur. Mais selon la télévision d’État, 101 de ces candidats ont jeté l’éponge le jour-même du vote pour soutenir d’autres prétendants au poste dans leur circonscription.
La tenue de ce premier scrutin législatif au suffrage universel direct, prévu par la Constitution de 2004 mais reporté à plusieurs reprises, a eu lieu au moment où le pays est scruté à l’international. Selon des sources diplomatiques, des votes avaient déjà eu lieu en interne pour déterminer qui élire dans les circonscriptions.
Avec AFP