On ne finira pas de nous réveiller chaque jour avec à la clé une mauvaise nouvelle. Il semble que tout le système tunisien, particulièrement public, par en vrille. En vérité, rien ne va plus.
La dernière en date c’est l’annonce faite par le premier responsable d’un organisme public, en l’occurrence l’Office du commerce de Tunisie (OCT) déclarant son institution incapable de rembourser ses dettes.
« L’OCT est, aujourd’hui, incapable de rembourser ses crédits auprès des banques, estimés à 370 millions de dinars (MD), et obtenus avec la garantie de l’Etat ». Salah Louati, PDG de l’Office ne pouvait être plus clair.
« L’Office doit rembourser ces dettes à partir de mars 2017 avec des intérêts annuels dépassant les 15 MD », a-t-il déclaré à l’agence TAP. Il s’agirait d’un déficit, devenu structurel, depuis l’année 2011, et ce en raison des difficultés financières et de l’épuisement des fonds propres de l’Office, estimés à environ 200 MD.
Pourquoi en est-on arrivé à cette situation ? La réponse est toute simple. Les pertes cumulées par l’office entre 2006-2015 sont estimées à environ 517 MD dont 88% (environ 455 MD) sont dues, particulièrement, à la commercialisation des produits de base importés, depuis 2011.
Il faut dire que rien que «pour l’importation du sucre et du café, durant la période 2010-2015, Les pertes s’élèvent respectivement à 329 MD, et 199 MD », a précisé Salah Louati.
Combien de brèche faudra-t-il encore combler et quelles solutions pour arrêter l’hémorragie ?