Ils l’ont nommée la Quatrième guerre punique !
Une campagne de dénigrement a été lancée par les médias italiens contre l’huile d’olive tunisienne connue dans le monde entier pour sa qualité. Les journaux italiens, en plus des grandes chaines du pays, notamment RAI1 et RAI3, dirigent depuis près de 4 mois une campagne contre la Tunisie, à travers des articles et des émissions de télévision visant à noircir l’image de l’huile d’olive tunisienne et à pousser les grands exportateurs mondiaux à tourner le dos à ce fleuron de l’agricuture du pays.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online, le président de l’association « Forza Tounes », Souhail Bayoudh, a indiqué que l’Etat tunisien fait la sourde oreille à propos de cette affaire. « Notre attaché de l’association a contacté le ministère du Commerce. Les responsables se sont contentés de dire que cette affaire ne les concerne pas. Je pense que la Tunisie est occupée par un gouvernement qui représente les intérêts d’autrui et de lobbies », a-t-il déclaré.
Selon lui, tout a commencé par une campagne lancée aux Etats-Unis contre l’huile d’olive italienne. Les italiens sont accusés de mélanger l’huile de tournesol avec de la créatinine et des colorants, pour le faire passer pour de l’huile d’olive extra vierge. Leur réputation est donc en jeu. Les américains en sont arrivés à faire le lien entre le commerce de l’huile d’olive et la mafia italienne (huile de la mafia). « L’Italie a donc choisi d’incriminer la Tunisie, organisant toute une campagne pour dévaloriser l’image de notre huile d’olive. Les chaines RAI 1 et RAI 3 ont programméé deux émissions visant directement la Tunisie. Ils ont choisi de passer des images de plantations intensives non biologiques et d’une huilerie qui ne respecte pas les moindres conditions d’hygiène, et des images qui, selon Bayoudh, n’ont rien à voir avec la véritable industrie de l’huile d’olive en Tunisie.
« L’Etat tunisien se doit de réagir sinon l’image que l’huile d’olive tunisienne a pu construire à travers les années sera à jamais salie. Les autorités sont supposées trouver une solution. Mais face à ce « silence », elles sont soit au courant et ne réagissent pas, soit elles ne sont pas au courant de cette ignoble campagne et c’est encore plus grave », a-t-il ajouté.