Le slogan est consommé, voire même mal digéré du fait même de son utilisation par tout le monde et même ceux-là même qui ne connaissent de l’unité que l’expression.
Depuis 2011, différentes parties politiques tentent de convaincre les tunisiens que, justement, l’unité du pays et son avenir, dépendent de leur présence à la tête de l’Etat.
Sauf que le slogan est tellement réchauffé que la pilule n’a pas été avalée et les élections en ont donné la preuve à travers la dégringolade de plusieurs familles politiques.
Rached Ghannouchi, Chef d’Ennahdha vient de reprendre ce slogan à l’occasion de l’ouverture du quatrième congrès des jeunes de son parti.
Il soulignera que l’unité nationale est d’autant plus pour Ennahdha, qu’elle l’est pour la Tunisie. Certes le parti islamiste joue un rôle important sur la scène politique nationale mais faut-il pour autant lier l’unité du pays à sa propre unité ? La question mérite d’être posée.
Il faut reconnaître que le discours de Ghannouchi devant les jeunes nahdhaouis porte en lui un nouveau ton assez conciliateur.
Il a en effet marqué un attachement à la formation d’un gouvernement d’union nationale et à la nécessité de consolider l’harmonie à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Rached Ghannouchi prônera même l’institution d’un dialogue entre toutes les familles politiques en Tunisie en n’en excluant aucune. Ghannouchi citera la famille islamiste, la famille destourienne et la famille de la gauche.
Les jours à venir nous montreront, sur le terrain de la dure réalité tunisienne si c’est réellement une conviction ou que cela se limite à un discours de circonstance.
L’unité de la Tunisie restera au-dessus de toutes les unités partielles ou particulières.
F.B