Que va dire Kaïs Saïed au peuple tunisien ?

Hakaek Online a annoncé dans l’après midi de ce jeudi 13 décembre que le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de s’adresser au peuple tunisien à l’occasion de l’anniversaire des événements du 17 décembre 2010.
Se référant à ses propres sources, Amal Samet écrit que Saïed va dévoiler une initiative politique qui risque de mettre mal à l’aise les composantes politiques  du pays et de les mettre devant leurs responsabilités envers le peuple.
Selon des données recueillies par Hakaek Online, Saïed n’est pas content du processus de formation du gouvernement et s’est gardé d’exprimer ce sentiment par respect à la constitution et aux délais qui y sont fixés.
Kaïs Saïed semble également contrarié par l’attitude de certaines parties politiques qui le considèrent comme isolé et n’ayant accompli aucune mission à l’étranger dans le cadre de ses prérogatives diplomatiques.
Il faut rappeler que le chef de l’Etat avait indiqué – et c’était un engagement solennel – que l’Algérie serait sa première destination.
La décision de s’adresser au peuple en pareille occasion est-elle une réponse à ces parties ? Cela en a tout l’air.
Quoi que l’attitude de ces mêmes parties trouve ses justifications dans le fait que le chef de l’Etat n’a jusqu’ici émis aucune intention de visite à l’étranger ni annoncé une quelconque visite d’un chef d’Etat étranger à notre pays. Plus encore, rares sont les ambassadeurs accrédités à Tunis qui ont été reçus à Carthage alors que l’hémicycle du Bardo en a connu un véritable défilé.
Il semble que, pour l’heure du moins, le chef de l’Etat a favorisé la formation du gouvernement ce qui lui permettrait de s’appuyer sur une autorité effective au cas où il négocierait toute possibilité d’investissement ou de partenariat avec les autres pays.
Sauf que, et on l’avait annoncé dans ce même espace, Habib Jemli n’était pas en mesure de finaliser son équipe au bout des trente premiers jours fixés par la constitution. D’ailleurs, il vient de demander une prorogation de ce délai. Ce qui ne ferait pas l’affaire de Saïed appelé à réactiver les relations de la Tunisie avec les pays frères et amis.
Flanqué de deux souffleurs désignés par le parti qui l’a désigné lui-même pour présider le futur gouvernement, Jemli reste perdu entre les conditions d’Ennahdha, les exigences d’Attayar et les caprices d’autres formations.
Cette situation n’est pas sans incidence sur la présidence de la république qui reste toutefois à l’affût, préservant sa propre cartouche pour un éventuel gouvernement du président.
Le 17 décembre courant apportera-t-il un brin de réponses aux doutes et interrogations qui hantent les esprits ?
Wait and see !

F.B

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