Quel syndicat ?

L’entrevue tenue le 31 janvier entre Habib Guiza et Brahim Bouderbala cligne vers Spinoza. Ce théoricien du « potentiel » débusque l’éventuel au cœur de l’actuel. Or, l’entretien mené ce 31 janvier dévoile une actualité annonciatrice de probables et prochains démêlés. En effet, le secrétaire général de la « Confédération générale tunisienne du travail » préconise le pluralisme syndical, modèle mal pris par Taboubi.
Celui-ci, critiqué par des coéquipiers pour avoir modifié la réglementation afin de briguer un mandat pour la troisième fois, peine à maintenir de bonnes relations exogènes et endogènes. L’objection incrimina mosmar Jha. Pris entre deux feux, Taboubi oscille entre les formulations agressives et les phases dépressives.
Il réapparaît après ses moments de mutisme prolongés. Guiza croit l’instant venu pour ne faire de Taboubi qu’une bouchée. Il enfonce le clou à l’endroit où son rival pécha. Pour Guiza, le syndicat défend la cause ouvrière sans trop fourrer son nez là où cela ne le regarde pas.
Bouderbala acquiesce et attribue au syndicat « une force de proposition constructive ª.
Face à ces propos médiatisés sans cesse, Taboubi ferme les yeux et fourre dans ces oreilles des boules Quies. Lorsque Habib Achour voulut transformer l’UGTT en parti politique et déclencha la grève générale, ce préalable à la prise du pouvoir d’après Lénine, Bourguiba l’assomma. Taboubi rappelle, à tout bout de champ, la contribution de l’UGTT à la guerre de libération. Hélas, les époques diffèrent et n’est pas Habib Achour qui veut. Dans ces conditions, Spinoza, le penseur de la « potentia ª, illustre l’éclairage de l’actualité politique par la cogitation philosophique.
Autour de la relation à double sens tramée entre l’investigation factuelle et l’idée conceptuelle, grouille l’univers des facebookers où le mensonger est colloqué à l’obscénité. Aujourd’hui, ce dérapage sauvage atteint son point culminant lors et depuis la noire décennie infligée à la Tunisie. De même, à la barbe de l’éthique, Trump impose à autrui des mesures iniques au profit de l’Amérique.
« Je suis le plus fort, donc vous avez tort. Pour l’Europe, le Canada ou le Mexique, cela est machiavélique. Pour moi, l’anarchique est magnifique ». Selon Max Stirner, « il faut agir de faÁon immorale pour agir de faÁon personnelle ª. Ou encore : « Je suis le point de dÈpart et la matiËre díune histoire nouvelle, díune histoire de la jouissance aprËs líhistoire du sacrifice, díune histoire non plus de líhomme et de líhumanitÈ mais de moi ª. Thucydide ajoute : « Il comptait pour beaucoup de prendre une vengeance infaillible, de devoir ‡ la tromperie sa supÈrioritÈ et de remporter le prix de la fourberie ª. Enfin, « la cause de tous ces maux Ètait la fureur de dominer ª.
Ces lignes rédigées entre 460 avant J.C. et 395 après lui, du côté d’Athènes, ont tout l’air d’émettre un avis sur l’actuel président des Etats-Unis.
A l’Ouest, rien de nouveau tant le temps mène en bateau. Netanyahu paraphe la trêve et continue à bombarder au mépris de l’engagement pris.
Lorsqu’à Ramallah, bras ouverts et larmes de joie accueillent les prisonniers libérés, les idiots de LCI tournent en dérision « la mise en scËne ª, « la thÈ‚tralisation ª, « la comÈdie ª et « le cinÈma ª. Mais l’implosion de joie réservée aux otages relâchés n’a rien de traficoté.
Ainsi, prospèrent et persévèrent les sinistres bobards des salopards.
La communication diffusée par les sionistes outrepasse les élucubrations racistes colportées à l’ère d’Hitler.
Contre l’impérialisme israélo-américain, usurpateur du sol palestinien, réagissent fusées, drones, camions-béliers, pistolets, couteaux et stylos. A chacun ses moyens. La conjonction de ces façons hétéroclites abat « les murailles culturelles ª, mot de Robert Escarpit.

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