La Tunisie flotterait sur un bassin pétrolier. La société pétrolière et gazière canadienne, Dualex International, qui devrait prospecter la région de Bouhajla, aurait évalué à un milliard de barils de pétrole les potentialités dans cette délégation. Suite à cette annonce, les actions de la compagnie, ont grimpé, jeudi 24 mars 2011, de 40% à la bourse de Toronto. En 2013, le premier puits prospecté par Dualex était négatif, il s’agit d’un puits d’eau. C’est ce qu’a annoncé Yassine Mestiri, Directeur central de la production à l’entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), lors du dialogue national sur l’énergie organisé à Kairouan. Ce débat est particulièrement délicat, puisqu’une partie des réserves en schiste se trouvent dans le gouvernorat de Kairouan. On s’attendait donc à un débat houleux, mouvementé et à une présence massive des habitants de la région. Il faut noter que la société civile était totalement absente dans ce débat. On a enregistré la présence de responsables des institutions publiques régionales et une partie réduite du Task Force chargé de conduire le débat. Les interrogations des présents concernent plus les moyens de promouvoir l’énergie renouvelable, rationaliser l’énergie et les répercussions éventuelles de la prospection du schiste en Tunisie. Le délégué de Bouhajla quant à lui, a évoqué la polémique autour de la société pétrolière Dialex en conflit avec près de 600 habitants délabrés à cause de l’implantation de cette dernière sur leurs terres. Selon le délégué, cette société n’avait aucun scrupule à léser les habitants et à endommager leurs terres. Yassine Mestiri, a répondu qu’il existe des normes régies par la loi qui organisent l’implantation de ces entreprises. Il existe même des étapes à respecter pour qu’une entreprise soit opérationnelle. Tout d’abord et selon le code des hydrocarbures, l’entreprise doit signer un contrat avec les personnes propriétaires des terres en question de forage. Ces personnes recevront une rémunération contre la location de la terre et contre les plantes et arbustes qui seront arrachées de cette terre. Un expert évaluera la valeur de ces biens. L’ANPE contrôle constamment le déroulement du forage et vérifie à la fin du contrat, l’état environnemental de la terre exploitée.
L’entreprise pétrolière s’engage à préserver l’état initial de la terre une fois le contrat achevé. Selon certains, les habitants ont voulu profiter plus de la présence de cette entreprise et exiger des emplois, la raison pour laquelle ils ont organisé des sit-in. Ceci dit, la région de Bouhajla ne rencontrera plus ces problèmes puisque la prospection s’est avérée négative. Quant au gaz de schiste nous n’avons pas remarqué un refus de la part des kairouanais. Ceux-ci exigent simplement des garanties pour l’environnement.
N.J