Qui est Adnan Khashoggi, le journaliste qui dérange l’Arabie Saoudite ?

Le mystère plane encore au sujet de la disparition du journaliste saoudien, Adnan Khashoggi, à Istanbul, où le consulat saoudien est soupçonné de l’avoir capturé et assassiné. Qui est le journaliste et pour quelle raison a-t-il suscité autant de bruit sur la scène internationale ?
Si Adnan Khashoggi, est connu pour ses nombreux reportages et enquêtes journalistiques, il est surtout connu pour sa farouche opposition aux autorités du Royaume wahhabite. Ses critiques adressées au gouvernement saoudien ont toujours été virulentes, notamment depuis que Mohamed Ben Salmane a accédé au trône et a apporté une série de réformes dans le royaume. Le journaliste, dans ce contexte, a soutenu la position hostile de certains dignitaires religieux, à l’instar de Karadhaoui, qui se sont dits opposés au Royaume. Il l’a, d’ailleurs, fait savoir sur son compte Twitter. Le hic, c’est que ces dignitaires sont classés comme terroristes par l’Arabie Saoudite. Adnan Khashoggi a également défendu les Frères Musulmans d’Égypte, également classés terroristes par l’Arabie Saoudite.
Par ailleurs, depuis 2017, Adnan Khashoggi, vit dans ce qu’il appelait « le refuge facultatif », aux États-Unis, et ce jusqu’à sa récente disparition depuis mardi 2 octobre 2018. Peu avant cette disparition, il a rejoint l’équipe du Washington Post. Dans le prestigieux journal américain, il a publié des articles relatifs aux affaires saoudiennes, mais aussi celles de la région. Le journaliste a été salué à l’unanimité par ses collègues américains pour ses productions. Il a, d’un autre côté, participé à de nombreuses activités de soutien aux droits de l’Homme et aux libertés individuelles.
En d’autres termes, il s’agit de plusieurs éléments faisant de Adnan Khashoggi un élément perturbateur pour le Royaume wahhabite. Son décès n’a toujours pas été confirmé à Istanbul, d’autant plus que le flou est total au sujet de sa disparition. Les autorités saoudiennes ont catégoriquement démenti la disparition et le meurtre du journaliste, affirmant qu’il ne se trouvait plus au sein du consulat d’Istanbul, là où il avait été vu pour la dernière fois. Les autorités turques, pour leur part, ont affirmé que les caméras de surveillance prouvent l’entrée du journaliste au consulat, et elles prouvent également qu’il n’en était jamais sorti.

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