67
Bénéficiant de tous les pouvoirs depuis le 25 juillet, et ce grâce à un grand soutien populaire, le président Kaïs Saïed est déterminé à mener à bien son opération “Mains propres”. Il s’agit d’une batterie de mesures prises afin de faire face à la corruption et chasser tous ceux qui se cachaient derrière l’immunité pour échapper à la justice.
Une douzaine de personnes figure actuellement dans la liste des assignées à résidence surveillée dans le cadre de cette opération qui se poursuivra dans les jours à venir après que le président de la république a décidé de prolonger « jusqu’à nouvel ordre » les mesures exceptionnelles dont notamment le gel du Parlement.
La liste en question, à laquelle s’ajouteraient probablement, d’autres noms, comporte jusque-là de personnalités politiques, des conseillers, des députés et des juges. Aucun secteur, apprend-t-on, ne sera épargné par cette campagne.
Ci-après la liste :
1 – Anouar Maârouf, ex ministre des Technologies de la communication et du Transport et de la logistique
2 – Béchir Akermi (ancien procureur de la République)
3 – Belhassen Ben Amor (ancien conseiller)
4 – Chawki tabib, ancien président de l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption
5 – Lazhar Loungou, ancien directeur général des services spéciaux au ministère de l’Intérieur
6 – Lotfi Ben Sassi (ancien conseiller)
7 – Mofdi Mseddi (ancien conseiller)
8 – Mohamed Salah Letifi, député
9 – Riadh Mouakher, ancien ministre des Affaires locales et de l’environnement
10 – Taïeb Rached (premier président de la Cour de Cassation)
11 – Zouhair Makhlouf, député indépendant
12 – Yosri Dali, député
Faut-il souligner que cette mesure préventive, à savoir l’assignation à la résidence surveillée, est conforme avec l’article 5 du décret n° 78-50 du 26 janvier 1978, réglementant l’état d’urgence et stipulant que « le ministre de l’intérieur peut prononcer l’assignation à résidence dans une circonscription territoriale ou une localité déterminée, de toute personne, résidant dans une des zones prévues à l’article 2 dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics desdites zones ».
Faut-il rappeler également que le président de la République Kaïs Saïed a prolongé de six mois l’état d’urgence dans le pays, soit jusqu’au 19 janvier 2022.