Le journaliste et chroniqueur Mohamed Boughalleb a été exclu de toutes les émissions radio en Tunisie. Chroniqueur à Shems Fm pendant des années dont la rubrique “ Ma yfallet chay” (Il ne rate rien) faisant un tabac, Boughalleb se trouve écarté de la nouvelle grille hivernale de cette radio confisquée qui souffre des problèmes financiers aigus.
Dans une vidéo publiée sur Youtube, Boughalleb a fait savoir qu’il contactait des radios sans qu’il reçoive une réponse claire. Pire encore, il s’agissait des “instructions et d’un mot d’ordre” qui les empêchent de profiter de ses services. Mais d’où est venu ce mot d’ordre ? “D’en haut”, précise Boughalleb qui n'a pas manqué l'occasion de tiret à boulets rouges sur la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) qui faisait "un marquage" sur la radio Shems Fm. Faut-il souligner dans ce sens que la Haica avait décidé, le 3 février 2022, d’infliger une amende de 10.000 dinars à la radio Shems FM, suite aux "propos injurieux du chroniqueur de l’émission (la Matinale des 3 et 4 janvier 2022) Mohamed Boughalleb à l'encontre d'une personne qui avait porté plainte auprès de l'instance à ce propos".
Mohamed Boughalleb a été contraint, selon ses dires, à faire ses premières armes dans les réseaux sociaux à travers la diffusion, chaque mardi et vendredi, d’une chronique sur sa chaîne youtube.
Rappelons que Mohamed Boughalleb a fait l’objet, ces derniers jours, à une campagne de dénigrement sans précédent à cause de ses critiques virulentes envers le pouvoir en place.
Une campagne de sympathie avec Boughalleb a été lancée. Certains collègues de Boughalleb ont exprimé leur indignation aux pressions exercées sur le journaliste qui, semble être très touché après qu'on a fermé toutes les portes de studios devant lui.
