
They don’t hate ‘our freedoms.’ They hate that we’ve betrayed our ideals in their own countries—for oil. By Robert F. Kennedy, Jr. (Ils ne détestent pas « nos libertés ». Ils détestent que nous ayons trahi nos idéaux dans leurs propres pays , pour le pétrole »)
Dans un article publié fin février sur Politico, intitulé « Why the Arabs Don’t Want Us in Syria » (Pourquoi les arabes ne veulent pas de nous en Syrie), Robert F. Kennedy, Jr., personnalité politique américaine, avocat spécialisé dans le droit de l’environnement, et neveu de John F. Kennedy, révèle plusieurs vérités que les Occidentaux ignorent ou feignent d’ignorer.
Son père, Robert Francis, était l’ancien Attorney General des États-Unis (ministre de la Justice) de 1960 à 1964 et candidat à l’élection présidentielle américaine de 1968 durant laquelle il fut assassiné.

Robert Francis Robert Francis Kennedy, Sr., surnommé Bob ou Bobby, né le 20 novembre 1925 à Boston et mort assassiné le 6 juin 1968 à Los Angeles, est un homme politique américain, sénateur, ministre et candidat à la présidence des États-Unis. Il est le frère cadet du 35e président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy. Bob Kennedy est notamment procureur général des États-Unis de 1961 à 1964, puis sénateur de l’État de New York de 1964 à sa mort. En 1968, il se lance dans la course à la Maison-Blanche. Alors favori pour être investi par le Parti démocrate, il est assassiné le soir de sa victoire à la primaire de Californie le 5 juin 1968
La guerre de Syrie est une affaire de gaz et non de Droits de l’Homme
Robert F. Kennedy, Jr. souligne que les Etats-Unis ont décidé de renverser Bachar el-Assad après qu’il ait refusé de soutenir un projet de gazoduc qatari.
Le projet visait à construire une infrastructure gazière provenant du Qatar, traversant l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie et à destination de l’Europe.
Robert F. Kennedy, Jr. américain affirme que si le projet avait été réalisé, le gazoduc aurait eu un fort impact géopolitique. Il aurait permis aux royaumes sunnites du golfe Persique de dominer les marchés mondiaux du gaz naturel ainsi que de renforcer le Qatar, le plus proche allié de Washington dans le monde arabe.
Tout cela indique clairement que le conflit syrien n’est pas une guerre civile pour « plus de droits de l’homme » mais une insurrection violente parrainée depuis l’étranger et ne visant qu’à donner vie à un projet commercial.
« La plupart des Américains sont complètement inconscients que nous tentons de renverser le gouvernement démocratiquement élu en Syrie », a indiqué M.Kennedy dans une interview accordée à Sputnik.
Selon lui, cela concerne non seulement la Syrie, mais l’Iran, l’Irak et beaucoup d’autre pays de la région. La plupart des Américains ne savent pas non plus que la révolution islamique en Iran est une conséquence du coup d’Etat effectué par Washington en 1953 quand le Dr Mossadegh, Premier ministre, a décidé de nationaliser le pétrole. La CIA avait alors distribué plusieurs millions de dollars et utilisé les conservateurs iraniens pour renverser Mossadegh.
« L’Irak, c’est la même chose. Nous avons conçu un certain nombre d’actions en Irak qui ont effectivement amené Saddam Hussein au pouvoir et nous lui avons fourni des armes de destruction massive pendant la guerre irano-irakienne », a-t-il expliqué.
M.Kennedy précise toutefois qu’il n’appelle pas à s’allier avec des dictateurs, mais ce que les Etats-Unis font est une hypocrisie.
« Je ne dis pas que nous devons nous allier avec des dictateurs. Mais nous nous allions avec les Saoudiens. Et les Saoudiens ne permettent pas aux femmes de conduire une voiture. Vous irez en prison si vous conduisez une voiture. Ils torturent les gens et ils suppriment la liberté d’expression, et ils font de pires choses encore », a-t-il affirmé.
Selon l’analyste politique, les motifs réels du comportement de Washington au Proche-Orient sont presque toujours liés aux intérêts économiques des grandes entreprises américaines dans cette région.
« Si vous regardez les racines de cette guerre, vous verrez une guerre de gazoduc. C’est un soulèvement sunnite financée par nos alliés, le Qatar et l’Arabie saoudite. Et dans plusieurs cas, les soldats de ce soulèvement ont été formés et armés par les Etats-Unis », a-t-il conclu.