Le sort de Rached Ghannouchi à la tête de la présidence de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) sera-t-il bientôt scellé ? Dès le mardi 16 mars 2021, des présidents de blocs parlementaires, représentants de députés indépendants, vont se réunir pour rassembler les signatures pour la motion contre Ghannouchi.
Pour rappel, certains bruits des couloirs affirment que la collecte des signatures à l’encontre de Ghannouchi ont commencé depuis plusieurs jours. D’autres stipulent que c’est n’est pas encore le cas, et que les signatures seront justement rassemblées lors de la réunion du 16 mars 2021.
Et après le départ de Ghannouchi ?
Dans tous les cas, Rached Ghannouchi est plus que jamais fragilisé et contesté. Plus d’une fois, selon les observateurs, il s’est montré incapable de gérer l’ARP et de calmer les tensions qui y règnent, devenant lui-même une source de tension et de division.
Par ailleurs, le président de l’ARP mène actuellement une guerre sans merci contre le président de la République, Kaïs Saïed. Le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est situé, peut-être malgré lui, entre les deux têtes du pouvoir.
Dans tous les cas, pour plusieurs observateurs, écarter Rached Ghannouchi de la présidence de l’ARP est devenue une nécessité. Mais après, que se passera-t-il ? Que l’on veuille ou non, les problèmes de la Tunisie ne seront pas résolus par un coup de baguette magique au lendemain du départ du Cheikh. Il faut réfléchir au-delà des conflits et des calculs politiques pour sauver la Tunisie.
F. K