Le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi a publié dans la matinée de ce jeudi 16 août 2018, un long article sur sa page officielle Facebook, s’intitulant « Rencontre à Paris: les leçons, les défis et les horizons », selon lequel, il s’attarde sur plusieurs questions dont les compromis des deux partis Ennahdha et Nidaa pour sortir le pays du gouffre, les campagnes de dénigrement orchestrée à l’encontre des cadres de l’Etat et des personnalités politiques dont le président de la République Béji Caïd Essebsi, le consensus politique, et la position de son parti en ce qui concerne l’égalité successorale. A cet égard, le dirigeant islamiste a écrit: » Le dialogue est notre stratégie au sein de notre parti. Ceci était bien clair dans l’élaboration de la Constitution à laquelle nous avons participé. Son adoption était un grand événement festif et historique. En partant de ce même principe, nous appelons au dialogue pour le traitement de tous les sujets épineux et ce afin qu’on soit tous à l’abri de la division, la tension et la haine. Dans ce contexte, nous assurons que nous allons interagir avec l’initiative du président de la République Béji Caïd Essebsi au sujet de l’égalité successorale, lorsqu’il a décidé de transférer ce projet de loi au parlement. Ceci implique, le dialogue et le débat afin d’arriver à une formule juridique permettant de rendre ce texte compatible avec la réalité. Nous ne voulons pas que ce soit l’objet d’une polémique qui divise les Tunisiens et les Tunisiennes. »
Le président islamiste s’est également exprimé sur sa position à propos de la stabilité politique qui dépend selon lui de la stabilité gouvernementale. » La stabilité gouvernementale ne va pas à l’encontre du consensus que nous avons choisi avec le président de la République. Ce n’était pas possible de changer le gouvernement alors qu’on était en plein déroulement des élections municipales et avant que les conseils municipaux ne prennent leurs postes. Ce n’était pas possible non plus, alors qu’on était en pleine négociation avec les institutions internationales qui nous accordent des prêts. Ce n’était pas possible de changer le gouvernement alors qu’on était en pleine saison touristique outre les menaces terroristes qui nous guettent. On ne pouvait pas faire face à tout cela avec un gouvernement de gestion des affaires courantes.
Nous appelons toutes les parties à régler tous les différends à ce sujet, toujours dans le cadre du dialogue. »a-t-il écrit.
Ghannouchi a conclu par appeler à trouver des solutions urgentes aux principaux problèmes du pays à l’instar du chômage, l’inflation, l’endettement et l’amélioration du pouvoir d’achat.