Depuis le début de la campagne anti-corruption en mai dernier, la côte de popularité de Youssef Chahed n’a cessé de grimper et une bonne partie de l’opinion publique commence à lui attribuer un statut de présidentiable. Quoi de plus prévisible pour une population visiblement excédée par la gérontocratie ? Mais cette montée en puissance du jeune Chef du gouvernement commencerait-elle à déranger les poids lourds de la scène politique ?
D’après certaines informations, le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, et Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, auraient explicitement demandé à Youssef Chahed de ne pas se porter candidat aux élections présidentielles de 2019. Le président d’Ennahdha a, rappelons-le, rencontré le Chef du gouvernement le soir du lundi 31 juillet 2017. Une rencontre à l’issue de laquelle il a réitéré le soutien du parti islamiste au gouvernement d’union nationale. « Ennahdha est aux côtés du gouvernement dans sa guerre contre la corruption », assure Rached Ghannouchi.
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