Lors d’une conférence, tenue mardi 26 février 2019 à Istanbul, le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi s’est attardé sur les problèmes économiques et sociales en Tunisie. « Le taux du chômage reste élevé. Il dépasse les 15%, ce qui signifie qu’on doit revoir notre politique économique, et notre système éducatif pour qu’il produise une main d’oeuvre efficace et bien qualifiée.« a-t-il indiqué.
Ghannouchi a également soulevé la question sécuritaire en imputant la responsabilité de la menace terroriste au régime de Ben Ali. « Le terrorisme n’a rien à voir avec la révolution. Le terrorisme est une des séquelles de l’ancien régime. Il y avait 3000 détenus. Après la révolution, certains ont fui les prisons et ont rejoint les camps terroristes. Ces groupes se sont attaqués à l’économie et au tourisme. »a-t-il souligné.
Le chef du parti islamiste a également prétendu que son parti a fait des compromis en quittant le pouvoir, sans préciser qu’il était plutôt poussé à le quitter sous la pression de la rue. « Nous avons accepté le dialogue et nous avons quitté le pouvoir lorsqu’on a senti que le bateau allait faire naufrage. L’expérience tunisienne a réussi aussi par ce que l’armée n’a pas trahi le pays et a veillé sur le bon déroulement des élections. Il y a également des facteurs indirects qui ont contribué à la réussite de la Tunisie tels que le manque de ressources naturelles contrairement à la Libye par exemple. Notre pays n’a pas de pétrole ce qui nous a protégé des convoitises étrangères. »a-t-il conclu.