Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a, profité de sa présence à une conférence organisée ce samedi 12 janvier 2019 à l’Institut des Etudes stratégiques, pour déclarer que c’est bien Nidaa Tounes qui gouverne le pays, même s’il prétend son retrait du gouvernement. La plupart des ministres de ce dernier, sont selon le dirigeant islamiste, tous nidaïstes. Ghannouchi a ajouté que le gouvernement a besoin d’un bloc parlementaire fort et d’un grand soutien politique afin qu’il puisse mettre en oeuvre les grandes réformes économiques. « En ce qui concerne l’Union Générale Tunisienne du Travail, je pense qu’elle est consciente de la réalité tunisienne et elle n’est pas en rupture avec le FMI. Il n’y a pas de rupture non plus entre la centrale syndicale et le gouvernement. Je pense qu’on trouvera une solution pour éviter la grève du 17 janvier. »a-t-il exprimé.
Interrogé sur le rôle politique de la centrale syndicale, le leader islamiste a indiqué que l’UGTT n’a pas participé aux dernières élections et n’a appelé au soutien d’aucune partie. « l’UGTT continuera à suivre une politique nationale qui soutien la démocratie et la liberté, tout en gardant son rôle social. Quand au gouvernement, il ne doit pas utiliser les moyens de l’Etat pour mener des campagnes électorales. Chahed et tous ceux qui l’entourent ont le droit de former un nouveau parti. Mais, la situation actuelle du pays exige que le gouvernement soit concentré uniquement sur l’accomplissement de sa mission « a-t-il expliqué.
En ce qui concerne son éventuelle candidature aux présidentielles, Ghannouchi a affirmé qu’il n’a pas d’ambitions présidentielles, soulignant que son parti aura tout de même son candidat contrairement à sa position vis à vis des présidentielles de 2014. « Il est fort probable qu’on soutienne un candidat, qui n’appartient pas à Ennahdha.« a-t-il conclu.