« Rached Ghannouchi a quitté les lieux avec ses avocats … en liberté ». La déclaration est de l’assesseur du président du parlement dissous, Maher Medhioub dans un statut Facebook pubié à la fin de la comparution du Cheikh devant la brigade d’El Aouina.
Le chef du mouvement Ennahdha comparaissait, en effet, dans la matinée de ce mercredi devant l’Unité centrale de la Garde nationale à l’Aouina, pour avoir qualifié les sécuritaires de «Taghout».
Les faits remontent faut-il le rappeler, à février 2022. Rached Ghannouchi prononçait à l’époque une oraison funèbre à Tataouine lors de l’enterrement du membre du conseil de la Choura du mouvement et ancien directeur du bureau d’Al Jazeera Mubasher en Tunisie, Farhat Laâbar. Le Cheikh avait alors indiqué que le défunt était courageux et ne craignait pas le « Taghout ».
Pour le mouvement Ennahdha, cette affaire n’est qu’une autre facette de la campagne menée contre les opposants politiques du « coup d’Etat ».
Le parti islamiste va jusqu’à qualifier cette affaire de « ridicule » et que c’est une vaine tentative du pouvoir en place de « fabriquer un dossier » à l’encontre de Rached Ghannouchi.
« Le mouvement tient à rappeler que Rached Ghannouchi est un des symboles de l’idéologie modérée et a passé sa vie à défendre les libertés et la démocratie et à combattre la tyrannie, l’extrémisme », souligne Ennahdha dans un communiqué rendu public à l’occasion..
Rached Ghannouchi fait l’objet de plusieurs accusations dans les affaires de Namaa Tounes, Instalingo et l’appareil secret d’Ennahdha. Il a été cité à comparaître dans plusieurs autres affaires.