Le mouvement Ennahdha a mis au cours du weekend dernier un terme au suspense lié à la candidature de son chef Rached Ghannouchi aux prochaines élections législatives en le désignant tête de liste pour la circonscription de Tunis 1. Cette décision a suscité moult interrogations auprès de l’opinion publique.
En effet, les tunisiens se sont interrogés sur les raisons réelles ayant poussé le parti à écarter Abdellatif Mekki et le remplacer par Cheikh Rached Ghannouchi, supposé être le candidat naturel du mouvement lors de la prochaine élection présidentielle comme l’avait annoncé précédemment son porte parole Imed Khemiri. Ce dernier avait fait savoir que le chef d’Ennahdha était concerné par les deux joutes électorales, la présidentielle et les législatives. Khémiri, encore lui, vient d’apporter une réponse pour mieux éclairer l’opinion publique, sur cette question.
En effet, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Tunis, Imed Khemiri a affirmé que le vrai pouvoir est celui législatif à savoir, l’Assemblée des Représentants du Peuple. Il a dans ce contexte affirmé qu’il est aujourd’hui légitime que Rached Ghannouchi accède au pouvoir après huit ans d’action politique.
Il est clair qu’au vu de l’évolution de la situation sur la scène politique et des rebondissements nés du refus du président de la république de parapher la loi électorale amendée, Ennahdha a changé son fusil d’épaule et vise désormais et essentiellement les législatives pour avoir une main mise sur le centre du pouvoir offert par le régime politique actuel : l’Assemblée des représentants du peuple.
Rached Ghannouchi prochain président de l’ARP ?
C'est à Cheikh Rached que reviendra le choix du futur chef du gouvernement