L’égalité successorale a une nouvelle fois été remise au goût du jour par Radhia Nasraoui cette fois-ci. L’avocate a assuré que si le Prophète Mahomet était vivant, il se serait dit favorable à l’égalité dans l’héritage entre la femme et l’homme. « C’est parce qu’il est intelligent », a-t-elle souligné dans une déclaration sur Sabra FM.
Les tunisiens, poursuit-elle, ont été divisés par la politique. La liberté, pour sa part, est en danger tant que ses défenseurs ne se rendront pas compte du danger qui la guette.
Les déclarations de Radhia Nasraoui risquent d’enfler la polémique autour de cette question délicate largement rejetée par les composantes conservatrices de notre société. Nul doute que les islamistes vont réagir aux propos de l’avocate. A l’heure actuelle, la commission des droits de l’homme et des libertés individuelles, relevant de la présidence de la République, poursuit son travail, y compris sur l’égalité successorale. Son rapport devait être dévoilé en mars 2018, mais c’est reporté pour plus tard.
Ennahdha, parti islamiste du pays, est restée muette au sujet de l’égalité successorale. Ses grands ténor, à l’instar de Lotfi Zitoun, ont affirmé que ce n’était pas la priorité du parti de Rached Ghannouchi de dévoiler, dans l’immédiat, sa position par rapport à cette égalité. « Attendons d’abord les élections municipales », avait déclaré Lotfi Zitoun sur Shems FM.
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