On reprend les mêmes et on recommence : Radhia Nasraoui, avocate et épouse du porte-parole du Front Populaire Hamma Hammami, a annoncé son intention d’entamer une nouvelle grève de la faim, à partir du mardi 11 juillet 2017.
L’assistante de l’avocate a déclaré à Réalités Online que la conférence de presse aura lieu au siège de l’Organisation de lutte contre la torture à Tunis. « Elle fera part des raisons de la grève à cette date », précise l’assistante. Des sources citées par Mosaïque FM affirment, d’autres part, que Radhia Nasraoui compte entamer sa grève de la faim pour protester contre le changement « du traitement du dossier de la sécurité de son époux ». Dans une lettre adressée au président de la République et au Chef du gouvernement, L’avocate déplore l’annulation inopinée de la protection présidentielle accordée à Hamma Hammami. Une mesure annulée début juillet 2017. D’après Nasraoui, son époux bénéficie actuellement d’une protection assurée par le ministère de l’Intérieur, mais qui demeure, selon ses dires, substantielle, et qui n’assure pas la sécurité de toutes les activités son mari, et ce « malgré la menace terroriste ».
L’avocate a, par ailleurs, demandé à ce que les autorités officielles lui fournissent des éclaircissements sur l’ampleur de la menace terroriste et les risques de l’assassinat de Hamma Hammami.
Une réclamation difficile à comprendre, d’autant plus que le porte-parole du Front Populaire continue à profiter d’une protection non négligeable par rapport à son statut de simple homme politique. Il n’a jamais été un ancien ministre, encore moins un ancien chef de l’État. Sans doute, le bon vieux temps commencerait à manquer à Radhia Nasraoui, lorsqu’elle comptait les grèves de la faim par dizaine sous l’ère de l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali.
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