Radio tunisienne : Il y a péril en la demeure !

 

Incroyable, mais vrai ! Quand une journaliste d’une radio publique déclare, en direct, qu’elle est dans l’incapacité d’assurer son émission, c’est qu’il y a de quoi s’inquiéter sur l’avenir de ce prestigieux établissement médiatique. 

La déclaration tombe comme un couperet non seulement sur la tête des auditeurs et auditrices de cette chaîne destinée essentiellement à l’élite intellectuelle, aux touristes et aux expatriés, mais également de tous les intervenants dans ce secteur agonisant.

Ines Jlassi, journaliste chevronnée opérant depuis des années au sein de RTCI, aujourd’hui 25 mai, a eu le courage de mettre les responsables devant le fait accompli mais surtout devant le devoir de sauver l’un de plus anciens piliers médiatiques dans le pays. Assurer une émission sur les ondes d’un média public n’est plus une mission possible faute d’équipement approprié.

La journaliste a également déploré la coupure d’internet au sein de la radio, un outil de travail primordial voire indispensable.

Il y a péril en la demeure. La radio tunisienne fait face depuis quelques années à des problèmes structurels qui s’aggravent sans que l’Etat n’intervienne pour arrêter l’hémorragie. Étant sans PDG depuis plus de trois mois , les employés ont observé aujourd’hui au siège principal et dans les régions, un sit-in en signe de contestation contre la situation déplorable par laquelle passe leur établissement.

Jamais la Radio tunisienne n’a vécu une situation pareille. Il s’agit d’un dysfonctionnement dangereux qui risque de mettre ce fleuron des médias publics sur le fil du rasoir.

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