Rafraf: Merci l’APAL pour ce travail de pro !

On ne trouve même plus les mots pour décrire ce paysage désastreux. Cette photo n’a pas été prise dans un pays en guerre. Il n’y a pas eu non plus de Tsunami à cet endroit .  C’est tout simplement une partie de la fameuse plage de Raf Raf relevant du gouvernorat de Bizerte. En pleine saison estivale, les travaux entamés par l’APAL dans la région depuis quelques mois n’ont pas été encore achevés. Pourtant, le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider avait assuré au mois de mai dernier, lors d’une visite dans la région, que le projet d’aménagement et d’embellissement de la plage de Raf Raf était à 70% fin prêt.
Au vu de l’état des lieux on n’est même pas à 7%. Désolé pour l’exagération, mais c’est ce que cela inspire. Et là on ne peut que rappeler au premier responsable de la région qu’il est urgent d’accélérer les travaux  d’aménagement de cette plage dont le nombre de visiteurs ne cessent de croître d’une année à l’autre.Et dans ce cas on est en droit de s’interroger comment pourrait-on encourager ces visiteurs qui constituent une manne touristique intérieure importante alors que le chaos règne en maître un peu partout à travers les plages du pays?
La liste des méfaits est longue et après les étals anarchiques, la pollution, les cabanes pieds dans l’eau, les parking illégaux et les braquages en pleine plage sur la belle côte de Bizerte et les coins paradisiaques de Raf Raf, , il semblerait que les institutions publiques ont pris la relève pour amocher encore plus nos paysages naturels, qui représentent la richesse touristique numéro 1 du pays. Entamer des travaux et les laisser en suspens devient typiquement tunisien. L’APAL, de son nom agence de protection et d’aménagement du littoral, s’active pour « réparer » ce que les mains des hommes ont défiguré. Elle aurait dû étudier davantage son projet qui semble être la mise en place – en lieu et place du sable  – un brise-vague pour protéger des constructions qui sont venues s’installer à même la plage et, surtout, décider de la période de sa réalisation avant de l’engager ce qui nous aurait épargné ce spectacle désolant.
Comment peut-on expliquer à un touriste qu’il s’agit de travaux en suspens et non pas de l’état normal de la plage. Aucun panneau ne l’indique. La baignade à cet endroit n’a pas été interdite non plus.
Il semble qu’on a oublié que quand on agresse la nature, elle nous le rend bien. Ces brise-vagues, si elles ont eu le mérite de défigurer le paysage et d’en faire un dépotoir de remblais et de gravats, il est quasi certains qu’ils n’arrêteront pas la fureur des vagues quand elles se soulèveront.
A bon entendeur…

Related posts

Agression au couteau d’une touriste à Djerba: ce que l’on sait

Sidi Hassine : Un différend entre élèves tourne à l’agression à l’arme blanche

Le ministère de la Santé veut combler les écarts en matière de soins dentaires