Raja Chebbi accuse Samir Tarhouni de harcèlement sexuel

Dans son entretien accordé à Femmes et Réalités (paru vendredi 13 janvier), Raja Chebbi, la première femme  Général en Tunisie, a chargé Samir Tarhouni, directeur général de la formation de la sûreté nationale, l’accusant de harcèlement sexuel et d’avoir exercé des pressions sur elle sur le plan professionnel.
Selon Chebbi, Tarhouni a tout fait pour l’empêcher de participer à une mission internationale initiée par l’ONU pour la sauvegarde de la paix au Congo. « Il [Samir Tarhouni] s’est octroyé le droit de me rayer d’une liste où j’ai eu le mérite de figurer par mon excellence dans le concours International que j’ai passé avec environ 1000 cadres de mon ministère, en plus, il a transgressé les ordres écrits, et j’ai les preuves, des directeurs généraux de mon ministère qui a continué à me soutenir et à me fournir tout ce qu’il fallait pour ma mission », peut-on lire dans l’entretien publié par Femmes et Réalités.
Refusant de baisser les bras, la général a appelé les présidences de la République et du gouvernement pour intervenir immédiatement et mettre fin à ces dépassements et pour l’intégrer à la mission de l’ONU. À propos de l’acharnement de Samir Tarhouni contre elle, elle explique que ce dernier l’avait menacé de représailles quand elle avait refusé ses avances. « Depuis quatre ans, Samir Tarhouni tente de me marginaliser et de m’exclure. Il a même ordonné d’annuler la célébration de mon départ à la retraite, m’empêchant même, d’un autre côté, d’assister à la cérémonie de remise des diplômes de mes élèves, organisée à Bouchoucha en juillet 2016 », a-t-elle encore ajouté.
À cet effet, Raja Chebbi a déclaré avoir présenté un rapport sur l’affaire au ministère de l’Intérieur et aux deux présidences.

Soulignons, par ailleurs, que des sources sécuritaires ont confirmé l’existence du titre de « général » au sein du ministère de l’Intérieur, mettant ainsi fin aux informations selon lesquelles un tel poste, accordé à Raja Chebbi, était fictif.
D’autre part, les accusations de la Général ont été niées en bloc par une source proche du ministère de l’Intérieur qui s’est exprimée sur Akherkhaber Online vendredi 13 janvier. « Le ministère ne dispose d’aucun rapport de sa part [Raja Chebbi] portant sur un éventuel harcèlement sexuel », a déclaré la source.
Concernant la mission de l’ONU, la source d’Akherkhaber affirme, de son côté, que c’est l’organisation onusienne qui a elle-même refusé la candidature de Raja Chebbi, puisque cette dernière est à la retraite.

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