L’Organisation Tunisienne de l’Orientation du Consommateur (OTOC) a mis en garde, ce vendredi 16 mars 2018, contre une prochaine vague de hausses des prix qui coïncidera avec Ramadan 2018. Les augmentations, d’après l’Organisation, seront de 20 à 30%. Elles s’expliquent par la dégringolade du dinar tunisien sur le marché des changes, les difficultés financières, ainsi que la baisse des réserves en devise.
La dette tunisienne explique également cette hausse des prix d’après l’OTOC, étant donné que le service de la dette a atteint 22% du budget de l’État en 2018. Voilà de quoi infliger une nouvelle claque au portefeuille du tunisien. Avec l’inflation qui a dépassé les 7% en février 2018 et les nouvelles taxes de la loi de Finances 2018, il ne sait plus où donner de la tête.
L’annonce de l’Organisation contredit totalement les tentatives du gouvernement d’union nationale d’apaiser les tensions et de rassurer les consommateurs. Le 2 mars courant, Omar El Behi, ministre du Commerce, avait assuré que tous les produits de base seront disponibles en quantité suffisante durant le Mois Saint, ajoutant que les prix des fruits et légumes vont baisser.
On se souvient également des accords conclus entre l’Exécutif, les partenaires sociaux, et les représentants des grandes surfaces visant à contrôler les prix, mais visiblement, ils n’auront aucun effet.