La présidente de l’Association des magistrats tunisiens, (AMT), Raoudha Karafi, a appelé aujourd’hui, vendredi 28 septembre 2018, la justice militaire à inscrire l’ancien ministre de l’Intérieur et ex-ambassadeur de Tunisie au Maroc, Mohamed Najem Gharsalli sur la liste des personnes faisant objet de mandats de recherche.
La magistrate a insisté que Gharsalli doit être traité comme tout autre citoyen, dénonçant sa présence devant la justice en tant que témoin. « Le fait de ne pas émettre un mandat de recherche à l’encontre de Najem Gharsalli peut ouvrir la voie aux mauvaises interprétations, ça donne l’image que cette personne est au dessus de la loi et qu’il y a une sorte de chantage politique dans son affaire de la part d’une autre personnalité. »a-t-elle exprimé sur les ondes de Mosaïque Fm.
Notons que l’affaire de Najem Gharsalli est considérée comme l’une des plus louches de l’histoire du pays. Accusé de complot contre la sûreté de l’Etat et de mise à disposition d’une armée étrangère en temps de paix, Gharsalli baigne depuis plusieurs mois dans l’impunité totale. Sa disparition et la non application du mandat de dépôt émis par le premier juge d’instruction du Tribunal Militaire à son encontre ont fait éclater l’un des plus grands scandales de la République tunisienne.