Raoudha Karafi : « c’est un triste jour pour la transition démocratique »

« Triste jour », c’est l’expression employée par Raoudha Karafi, présidente de l’Association des Magistrats tunisiens (AMT), pour qualifier l’adoption du projet d’amendement de la loi sur le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Intervenant dans Youm Saïd de ce mercredi 29 mars 2017 sur la Radio Nationale, Raoudha Karafi a accusé Ghazi Jeribi, ministre de la Justice, d’avoir dévié de sa neutralité et d’avoir envenimé la situation.
« C’était un triste jour dans le processus de la transition démocratique », a martelé la présidente de l’AMT, allant jusqu’à dire qu’il y avait une violation de l’État de Droit. « Le ministre de la Justice et la présidence du gouvernement doivent assumer leur responsabilité dans ce qui se passe actuellement. Le ministre de la Justice a même justifié le non respect de la décision de Justice du Tribunal Administratif lors de la séance plénière, ce qui est dangereux ! », s’est-elle indignée.
Concernant le sujet des revendications des magistrats, qui entament ce mercredi leur troisième jour de grève, Raoudha Karafi a fait part des « conditions de travail difficiles des magistrats », ce qui impacte, selon elle, les affaires des citoyens. Elle a également mentionné la faible rémunération des magistrats, qui les empêche, d’après elle, de bien assurer leur tâche. « Le juge ne doit pas faire l’objet de pressions financières », a-t-elle ajouté.

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