Rapport du FMI: L’année 2015 s’annonce difficile pour la Tunisie

 

 

 
Dans son dernier rapport sur l’économie tunisienne, le Fonds monétaire international (FMI) rejoint les analyses du gouvernement et du ministère des Finances pour dire que l’année 2015 s’annonce difficile pour la Tunisie. Apparemment le FMI est plus optimiste que nous. En effet, la croissance de l’économie tunisienne devrait atteindre  3,7% en 2015, selon ce dernier rapport du (FMI) intitulé  «Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord», contre un taux de 3% prévu par le gouvernement. Cependant, cette petite croissance ne réduira pas  le chômage dont le taux demeurera élevé (entre 15 et 16% de la population active) en 2014 et 2015, notamment parmi les diplômés de l’enseignement supérieur (30%).
L’inflation sera également toujours élevée à environ 5% l’année prochaine. Idem pour le déficit de la balance commerciale, qui sera de l’ordre de 7,7% du PIB fin 2014 et de 6,6% en 2015, année pendant laquelle, les exportations et les investissements devraient contribuer à promouvoir la croissance, mais cette contribution «demeure fragile». Outre les indicateurs internes, le rythme de croissance dans le pays sera impacté par la faiblesse de la croissance dans les pays de la zone euro (0,8% en 2014 et 1,4% en 2015), principaux partenaires économiques de la Tunisie. 
Le FMI recommande à la Tunisie de poursuivre les réformes dans les finances publiques, particulièrement dans les secteurs bancaire et de fiscalité ainsi qu’à préserver les équilibres macroéconomiques. Par rapport aux équilibres, Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Économie et des finances, a signalé que son  gouvernement est parvenu à maîtriser les équilibres macroéconomiques et réduire le déficit budgétaire à moins de 7% fin 2014. Quant à l’inflation, elle ne devra  pas dépasser, selon lui 5% durant l’année prochaine.
Ben Hammouda insiste que ce  taux d’inflation  compte parmi les plus faibles dans la région. Selon le rapport de la FMI, « la hausse des dépenses publiques a affaibli la position budgétaire et la chute récente des cours du pétrole a accéléré cet affaiblissement ». Le FMI pense que « l’actuel modèle de croissance fondé sur l’expansion des dépenses publiques n’est pas soutenable et c’est au tour  du secteur privé de prendre sa place et d’être le moteur de l’économie ».
Le FMI recommande à la Tunisie « d’élaborer des plans de rééquilibrage budgétaire crédibles à moyen terme à travers la réforme des subventions, l’augmentation des revenus et de continuer les politique d’ajustement budgétaire entamées. Le rapport rappelle à la Tunisie qu’il faut avancer dans la réforme des subventions, augmenter les dépenses d’investissement. 
En conclusion le FMI met encore de la pression à la Tunisie et lui préconise d’avancer avec les réformes économiques pour générer une croissance plus élevée et inclusive. Les réformes seront budgétaires, structurelles et toucheront également  le secteur bancaire.

S.K

 

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