Le gouvernement d’union nationale a décidé de hausser le ton face aux partis politiques qui n’ont pas encore présenté leurs rapports financiers. De fait, ceux qui ne respecteront pas cette obligation seront, d’après Mehdi Ben Gharbia, ministre des Droits de l’Homme chargé des relations avec les Instances Constitutionnelles et la Société Civile, dissout.
« Le nombre de partis ayant présenté leurs rapports financiers demeure en-dessous du seuil espéré », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse tenue mardi 3 mars 2018, affirmant que 30 partis politiques ont présenté leurs rapports à la Cour des Comptes et 9, uniquement, à son département.
L’annonce de Mehdi Ben Gharbia intervient dans un contexte où certains partis refusent encore de faire part de leurs rapport financier, à l’instar d’Ennahdha qui, malgré toutes les critiques qu’elle subit, n’a toujours pas fait la moindre allusion à ses ressources financières. L’une des critiques les plus notables provient du parti de Abir Moussi, le Destourien Libre, qui n’a eu de cesse de mentionner le financement qatari du parti de Rached Ghannouchi.
L’Exécutif a donc décidé de hausser le ton face aux partis politiques pour assurer, dit-il, la transparence dans la vie politique. Mais les partis politiques seront-ils sensibles à cette mise en garde ?
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