La fermeture du côté tunisien du passage frontalier de Ras Jedir par un groupe de commerçants se poursuit pour la troisième semaine consécutive. Les protestataires demandent, rappelons-le, aux autorités tunisiennes d’intervenir en vue de faire appliquer les accords précédemment conclus avec les parties libyennes et qui garantissent, selon eux, la dignité des tunisiens en Libye. Le même accord autorise aussi l’importation de marchandises de Libye mais selon un quota bien défini, comme c’est le cas au niveau du passage frontalier de Dhehiba.
Le gouverneur de Médenine s’est réuni samedi 28 juillet 2018 avec les représentants des protestataires pour prendre note de leurs revendications. Il a, de ce fait, promis de trouver des solutions pour satisfaire toutes les parties prenantes au dossier de Ras Jedir. Dans ce contexte, le gouverneur a chargé la commission des affaires extérieures relevant du conseil municipal de Ben Guerdane de suivre ce dossier.
De son côté, l’Union Régionale du Travail (URT) à Ben Guerdane a déploré la lenteur du travail effectué par les autorités locales en vue de satisfaire les revendications des protestataires. « Le passage frontalier de Ras Jedir est le seul gagne-pain d’une région en proie à la crise économique. Nous devons faire appliquer les mêmes règles à Ras Jedir que celles qui sont appliquées au niveau des autres passages frontaliers », a affirmé l’URT dans un communiqué.