Les récentes déclarations de Rached Ghannouchi au sujet de la candidature de Youssef Chahed à l’élection présidentielle ont beaucoup fait réagir. Son entretien médiatique aux couleurs d’une campagne électorale anticipée a irrité l’ensemble de la classe politique. Le député indépendant, Walid Jalled, a rappelé à Ghannouchi que la seule voie menant au Palais de Carthage c’est celle des élections. Il a dénoncé la campagne présidentielle anticipée du chef du parti islamiste, alors que le pays est dans une crise économique aiguë. Pour sa part, le député d’Al Horra, Sahbi Ben Fredj a écrit sur sa page facebook, que les générations prochaines ne pardonneront pas au parti Ennahdha et à leur chef les nombreux obstacles qu’ils ont mis pour torpiller la campagne de lutte contre la corruption, et les entraves qu’ils ont semés pour retarder les réformes. Ben fredj a indiqué que le chef du parti islamiste n’a pas le droit de fourrer son nez dans l’avenir politique du chef du gouvernement. Il a estimé que la meilleure réponse de Youssef Chahed aux déclarations de Ghannouchi serait sa fermeté dans la campagne anti-corruption qu’il mène depuis le mois de mai. « Chahed devrait aller de l’avant et oser ouvrir les dossiers qu’ils n’ont pas osé ouvrir » a-t-il souligné. De son côté, le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Sami Tahri est allé plus loin dans son indignation jusqu’à accuser Ghannouchi de vouloir préparer un coup-d’Etat « doux« . » Ghannouchi n’était pas content de la lutte anti-corruption et ce mécontentement est dû à l’implication de certaines figures politiques dans le financement des partis et des campagnes électorales. Il s’agit bel et bien d’une tentative de déstabilisation du gouvernement surtout à l’approche du remaniement ministériel. « Les propos de Ghannouchi n’ont aucun fondement politique ni juridique et contraires à la Charte de Carthage. »a-t-il conclu.
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