Nous en parlions dans la soirée du mercredi 2 septembre 2020 : il semblerait que la page Facebook de la présidence de la République aurait été prise d’assaut par des faux profils. Ces derniers ont bombardé le post relayant le discours du président de la République de réactions négatives. Une source de l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSI) a assuré, ce jeudi 3 septembre 2020, qu’il n’y a eu aucun piratage de la page en question. L’administrateur de la page, souligne la source de l’ANSI dans une déclaration accordée à nos confrères de Shems FM, fera en sorte que ce genre d’incidents ne se reproduira plus. « Nous éclairerons l’opinion publique au sujet de la moindre nouveauté », a encore affirmé l’ANSI.
En fait, les précisions de l’ANSI n’apportent rien de nouveau. Ce que nous avons constaté hier n’était pas une tentative de piratage de la page Facebook de la présidence de la République tunisienne. C’était, en fait, des spammeurs avec des faux profils Facebook qui ont massivement réagi au discours du Chef de l’État avec des réactions négatives. Ce genre d’opérations peut être organisé à grande échelle sans avoir besoin de pirater quoi que ce soit. Il suffit de charger des volontaires (sans doute grassement payés) par milliers pour qu’ils créent des faux comptes Facebook pour un temps limité. Certes, Facebook vérifie l’identité des utilisateurs, mais il le fait à moyen terme et il n’exige rien lors de la création d’un compte.
Autrement dit, nul besoin d’être un pirate pour lancer la possible campagne de bad buzz qui a visé le discours du président de la République hier. Il suffisait de mobiliser la foule avec des belles récompenses. C’est ça le pouvoir du Web, une arme à double tranchant. Dans l’espoir d’obtenir une véritable explication convaincante de la part de l’ANSI ou des autorités officielles. On aurait, aussi, aimé voir la page Facebook de la présidence de la République réagir.
F. K
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