Recapitalisation de l’UIB : Un levier au service d’une ambition légitime

En application des décisions de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 31 juillet 2014, l’UIB a lancé avec succès le processus de souscription des actionnaires de la banque à l’augmentation de capital, depuis le 6 jusqu’au 20 octobre 2014.

Cette injection d’argent frais pour un montant de 150 millions de dinars environ, reflète en même temps les nouvelles ambitions de l’UIB le degré de confiance des ses actionnaires, et le fort soutien de son actionnaire majoritaire le Groupe Société Générale ; une recapitalisation en lien avec l’objectif de consolidation de ses assises financières conformément à son business plan qui prévoit la distribution de dividendes en 2015 au titre de l’exercice 2014.

Kamel Néji, Directeur Général de l’UIB, en présence de M. Mourad Ben Chaabane, DGA de MAC SA intermédiaire agréé en Bourse en charge de l’opération, a organisé une conférence de presse à l’intention des médias et une communication financière, destinée aux intermédiaires en Bourse, pour annoncer l’ouverture des souscriptions relatives à la recapitalisation de l’UIB.

Pourquoi la recapitalisation ?

Le Directeur Général de l’UIB avait annoncé le 31 juillet lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire, qui avait approuvé à l’unanimité les modalités de la recapitalisation de la banque, que celle-ci permettait de consolider sa situation financière dans l’intérêt des ses actionnaires et des déposants.

A cet effet, M. Kamel Néji a déclaré que “les capitaux à mobiliser permettront à l’UIB de conforter ses ratios de solvabilité, d’assurer un développement conforme à son business plan au cours des prochaines années et de retrouver à court terme la capacité de distribuer des dividendes.

Selon le management de la banque qui a précisé les contours de cette opération d’augmentation de capital, la mobilisation portera sur un montant maximum de 167 millions de dinars environ.

Il faut dire que le groupe Société Générale, une des plus importantes institutions financières européennes à rayonnement international, s’est engagée à souscrire des actions nouvelles supplémentaires qui ne seraient pas souscrites par les autres actionnaires. Et ce, au delà du prorata de sa participation au capital de l’UIB soit 52%, suite à l’obtention des autorisations nécessaires auprès des pouvoirs publics.

Conformité aux standards internationaux

M. Kamel Néji a affirmé sa volonté de réussir cette opération d’augmentation, car elle est bénéfique à tous les actionnaires. Elle a été dimensionnée pour permettre à l’UIB de continuer à avoir les moyens de ses ambitions, entre autres servir les intérêts de ses clients et ceux de l’économie du pays.

Selon le Directeur Général de l’UIB, le plan de recapitalisation permettra de respecter pleinement l’objectif de distribuer des dividendes aux actionnaires dès l’année prochaine relatifs à l’exercice 2014.

Il y a lieu de remarquer que les résultats prévus pour 2014 sont en ligne avec les engagements pris, voir meilleurs. Le modèle de développement emprunté par l’UIB basé sur la confiance de ses actionnaires a prouvé son efficacité, ce qui fait que le titre (action) UIB sur le marché boursier est à même de répondre aux attentes en matière de rendement, de sécurité et de liquidité.

Les modalités de la recapitalisation

L’UIB a émis 14.960.000 actions nouvelles et 1700.000 certificats d’investissement. Le prix de l’émission est de 10 D et la souscription a été réservée aux propriétaires d’actions anciennes qui se sont vus ainsi attribuer des droits préférentiels de souscription ainsi qu’aux cessionnaires desdits droits de souscription en Bourse.

Les droits de souscription permettront de souscrire à titre irréductible 17 actions nouvelles pour 20 actions anciennes, ils seront négociables en Bourse. Les actionnaires pourront aussi souscrire à titre réductible.

Le montage de l’opération permet de préserver les intérêts de chacun des actionnaires existants en leur offrant à tous, la possibilité de souscrire au prorata de leur détention ou de vendre leurs droits préférentiels.

Des ambitions fortes et légitimes

Il y a lieu de rappeler le parcours exceptionnel de cette institution financière, depuis 2008, lorsqu’il a été décidé de mettre en place un programme d’assainissement et de relance de la banque avec injection de capitaux et mise en place d’un nouveau management. L’UIB revient de loin.

Pour la période 2014-2018, un nouveau business plan ambitieux a été mis au point et prévoit une croissance soutenue du PNB (Produit Net Bancaire) tout au long de cette période.

L’UIB doit réaliser un ratio de solvabilité de 13,1% et un niveau de créances classées proche de 10% fin 2014 alors que celui-ci traînait à 47% en 2008.

La direction générale de la banque affirme que la banque, après avoir assaini son portefeuille, va renouer avec la distribution de dividendes en 2015 au titre de l’exercice 2014.

2014 : un résultat net attendu de 45 MD

Le résultat net réalisé durant le premier semestre 2014 a dépassé les prévisions et a atteint 27 MD, une tendance qui sera maintenue à l’avenir, malgré un environnement économique peu porteur,  grâce à la qualité et aux efforts prodigués par l’ensemble du personnel de la banque.

Les perspectives de l’UIB sont tout à fait favorables et la banque prévoit un résultat net de 45 MD pour l’exercice 2014.

Le management veille sur la poursuite de l’exécution du business plan 2014-2018 et du programme de transformation profonde de la banque à travers des actions de dynamisation accrue du dispositif commercial, de rationalisation et d’optimisation des charges et du coût du risque, et des actions tendant à poursuivre le renforcement du dispositif du contrôle interne et de formation des collaborateurs.

Il y a lieu de remarquer qu’il y a une cohérence dans le discours et une constance dans la démarche et les pratiques utilisées par les responsables de la banque pour piloter le processus de métamorphose de la banque depuis 2008 à ce jour.

Il faut dire, aussi, que la réussite de la banque est due à la clarté de sa vision, à la pertinence de sa stratégie et à la qualité de la mise en œuvre de son programme de développement.

Il y a lieu de remarquer, enfin, que l’UIB dispose, aujourd’hui, des moyens financiers, techniques et humains pour réussir à atteindre ses objectifs.

Le modèle économique de l’UIB est basé sur deux pôles d’activité majeurs : la banque de détail avec une vocation d’offrir une gamme complète pour la clientèle des particuliers et des professionnels ; et la Banque de Financement et d’Investissement au service de l’Entreprise, avec une offre complète de produits et services englobant entre autres la banque au quotidien, le trade, le change, le financement du cycle d’exploitation et d’investissement, les financements structurés…avec une mention particulière pour l’accompagnement des entreprises tunisiennes dans leur développement à l’international. Dans ce cadre, l’UIB se positionne d’ores et déjà comme un partenaire indispensable, à travers les 15 filiales du réseau de la Société Générale en Afrique. A ce titre, l’UIB accompagne actuellement 23 sociétés tunisiennes dans leurs projets d’implantation  en Algérie, au Maroc, au Sénégal, au Tchad et au Congo.

Pour 2018, l’objectif de l’UIB est de porter son réseau à 167 agences, d’atteindre un Produit Net Bancaire de plus de 300 MD et un résultat net d’Impôt dans une fourchette  de 65 à 70 MD. Ses valeurs sont l’esprit d’équipe, l’innovation, le sens de l’engagement et  la responsabilité.

Il y a lieu de remarquer que l’UIB est adossée à une grande banque européenne, la Société Générale, qui affiche aujourd’hui une grande ambition de développement au niveau du Maghreb et de l’Afrique.

Ridha Lahmar

 

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