La Sicile, l’île la plus grande de la Méditerranée, connaît un déclin démographique préoccupant. Selon les chiffres du recensement 2022 de l’Institut national de la statistique italien (Istat), la population résidente en Sicile a diminué de 0,4% par rapport à 2021, soit une perte de 19.313 habitants. Ce déclin est principalement dû à un solde migratoire négatif, tant interne qu’externe. Le nombre de décès dépasse celui des naissances, et la Sicile peine à attirer de nouveaux habitants.
La Tunisie, deuxième pays d’origine des immigrés en Sicile
Malgré la tendance générale au déclin démographique, la Sicile accueille un nombre croissant d’immigrés. En 2022, 191.368 étrangers étaient inscrits sur l’île, soit 4,0% de la population régionale. Ils proviennent de 164 pays différents, principalement de Roumanie (24,0%), de Tunisie (12,0%) et du Maroc (8,1%).
La tendance négative du taux de natalité se poursuit en Sicile. En 2022, 36 810 naissances ont été enregistrées, soit près d’un tiers de moins qu’au début du millénaire. Le taux de natalité est passé de 7,7 pour mille en 2021 à 7,6 pour mille en 2022, restant toutefois supérieur à la moyenne nationale (6,7 pour mille).
En revanche, le taux de mortalité est passé de 12,2 pour mille en 2021 à 12,3 pour mille en 2022. Le vieillissement de la population est un facteur important de cette hausse, avec un pic de 14,3 pour mille enregistré dans la province d’Enna.
Une population vieillissante et concentrée dans les grandes villes
L’âge moyen de la population sicilienne a augmenté de 44,9 à 45,2 ans entre 2021 et 2022. Les provinces les plus jeunes sont Raguse et Catane (respectivement 44,1 et 44,2 ans), tandis que Messine et Enna sont les plus anciennes (46,7 et 46,5 ans).
Plus d’un quart de la population sicilienne (26,3%) vit dans les quatre communes de plus de 100 mille habitants (Palerme, Catane, Messine et Syracuse). Les communes de montagne et de l’intérieur des terres, quant à elles, subissent le plus grand déclin démographique et ont une structure d’âge plus élevée.