L’INS (Institut National des Statistiques) a publié, dimanche 15 novembre 2020, des chiffres sans appel sur la conjoncture économique : l’économie tunisienne a baissé de 6% durant le troisième trimestre de 2020 par rapport à la même période en 2019. Cependant, une progression a été constatée par rapport au deuxième trimestre de 2020 : +19,8%. Néanmoins, l’économie demeure lourdement impactée par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19).
Dans ce même ordre d’idées, l’INS a souligné que la baisse du PIB était de l’ordre de 10% durant les 9 premiers mois de l’année 2020 par rapport aux données enregistrées durant la même période un an plus tôt Il faut rappeler, aussi, que l’Institut a fait une révision du taux de croissance du deuxième trimestre de 2020 en glissement annuel, et ce de 0,1 point de pourcentage. De ce fait, on obtient une contraction de 21,7% contre 21,6%.
Le textile et l’agriculture s’en sortent plutôt bien
Concernant les différents secteur d’activités et compte tenu de la crise sanitaire, c’est la tendance baissière qui domine. En effet, l’activité de l’industrie manufacturière a baissé de 3,2% en glissement annuel, et ce en raison de la baisse de la production des industries chimiques qui a dégringolé de -11,7%.
On compte une baisse de 7,1% pour les industries mécaniques et électroniques et de l’ordre de 1,5% pour l’industrie des matériaux de construction. Il n’y a que le secteur du textile et de l’habillement qui a tiré son épingle du jeu, et ce pour la première fois depuis plusieurs mois. De fait, la richesse engendrée a progressé de 0,3%. Une performance qui découle, sans doute, du recours massifs aux industriels du texte durant la crise sanitaire pour la fabrication des masques de protection des équipements médicaux en tissus.
Le secteur de l’agro-alimentaire s’est également distingué avec une augmentation de 0,5% dans sa valeur ajoutée. Par ailleurs, l’INS indique que la richesse créée par les industries manufacturières a baissé de 6,8% en 2020, et ce en raison de la diminution de la production du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel (-12,4%), des mines (-5,8%) et du bâtiment (-42,5%).
L’Institut indique, aussi, que la richesse créée par les services marchands a baissé : -11,8% en glissement annuel. On note, dans ce même contexte, une hausse de 3,6% pour l’agriculture et la pêche.