L’ensemble des employés des recettes des finances et des bureaux de contrôle des impôts dans les différentes régions de la République, entament à partir de ce mercredi 05 avril 2017, une grève générale de 3 jours. Cette grève doit prendre fin le 7 avril prochain.
Lors d’une interview accordée à Express Fm, le secrétaire général de la Fédération générale de la planification et des finances, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Abdallah Gammoudi, a affirmé que cette grève a été décidée suite à la réunion du comité directeur sectoriel tenue le 15 mars dernier.
D’après lui, cette grève intervient suite à l’échec des négociations, entre le ministère des Finances et la Fédération générale de la planification et des finances. En effet, le ministère des Finances n’a pas proposé de solutions acceptables concernant les revendications des fonctionnaires du secteur.
Il a ajouté qu’une série d’accords dont certains datent de 2011 et de 2012 n’ont pas encore été appliqués.
Abdallah Gammoudi a précisé que les fonctionnaires du secteur revendiquent l’amendement du deuxième article de la loi de la fonction publique et son remplacement par le projet de loi numéro 24, pour l’année 2013. Il s’agit d’une loi fondamentale propre au secteur de paiement et de l’impôt qui souffre, selon ses dire, de marginalisation par rapport aux autres corps de métiers.
« Nous cherchons à trouver un support juridique propre à nous comme l’ensemble des corps de métiers en Tunisie. Les employés des recettes des finances et des bureaux de contrôle des impôts sont les seuls à ne pas avoir une loi fondamentale qui les protège contre les risques auxquels ils font face quotidiennement. » a-t-il lancé.
Par ailleurs, Abdallah Gammoudi a fait savoir que les revendications des employés des recettes des finances et des bureaux de contrôle des impôts n’ont rien à voir avec le coté matériel.
« Nous n’avons aucune revendication à caractère financier. Tout ce que nous revendiquons c’est la modification de certaines règles et conditions relatives à la distribution de deux primes dont les employés des recettes des finances et des bureaux de contrôle des impôts jouissent déjà…Nous avons constaté certaines violations au niveau de distribution de la prime des violations fiscales et celle relative aux mesures de dénonciation. Il a été convenu avec le ministère des finances d’effectuer des rectifications depuis 2013. Ces modifications n’ont pas encore eu lieu pour des raisons que nous ignorons. » a-t-il indiqué.
Il a ajouté que les revendications professionnelles des employés des recettes des finances n’auront pas de mauvaises répercussions sur le budget du ministère des finances, étant donné qu’elles ne sont pas à caractère financier. Abdallah Gammoudi a dans ce contexte dénoncé l’absence de volonté du ministère et des autorités concernées de régler toutes ces problématiques tout en accusant le ministère des finances de négligence.
« La dernière séance de négociations et de réconciliation tenue le 30 mars dernier entre le ministère des finances et la Fédération générale de la planification et des finances a échoué. Aucun terrain d’entente n’a été trouvé entre les deux parties. Au contraire, la présence de la ministre à cette réunion a été l’élément perturbateur et provocateur par excellence. La ministre a cherché par tous les moyens à aggraver la crise et à créer un conflit » a-t-il affirmé. Et d’ajouter: « Toutefois, nous avons décidé de continuer les négociations en vue de chercher des solutions adéquates »
Par ailleurs, en ce qui concerne le délai de paiement des vignettes pour les voitures impairs, fixé par le ministère des finances, le 5 avril, et qui coïncide avec la grève des employés des recettes des finances , le secrétaire général de la fédération générale de la planification et des finances a affirmé que les grévistes ne sont en aucun cas responsables de ce problème tout en imputant la responsabilité au ministère des finances et la présidence du gouvernement. « La grève est un droit constitutionnel, nous sommes pas responsables de ce qui se passe aujourd’hui. Nous nous s’excusons auprès de tous les citoyens qui se sont retrouvés dans l’impossibilité de vaquer à leurs affaires à cause de cette grève. Le ministère et la présidence du gouvernement en sont les responsables » a-t-il conclu.