Avec le désistement d’Ennahdha qui s’est prononcé contre le projet de loi sur la réconciliation économique, le texte a très peu de chances d’être adopté par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Intervenant dans La Matinale de Shems FM de ce mardi 2 mai 2017, Yamina Zoghlami, députée et dirigeante au sein d’Ennahdha, semble nager à contre-courant. « Une réconciliation générale est nécessaire pour préserver la Tunisie. Nous ne devons pas avoir peur les uns des autres. Il est vital de rétablir la confiance afin d’attirer les investisseurs », déclare-t-elle.
Yamina Zoghlami considère, par ailleurs, que ceux qui affirment que la loi sur la réconciliation est contre la Révolution ou le cas contraire « mènent une campagne électorale avant l’heure ». « Nous construirons une réconciliation globale, mais pas avec ceux qui ont violé le droit du pays. Nous optons pour une réconciliation avec ceux qui n’ont pas servi leurs intérêts personnels », souligne-t-elle encore.
Interrogée, d’autre part, sur l’impact de la position d’Ennahdha vis-à-vis du projet de loi, la députée affirme que cela n’aura aucune conséquence sur les relations avec Nidaa Tounes, encore moins avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi. « Ennahdha et Nidaa Tounes entretiennent des relations consensuelles basée sur la responsabilité. La loi sur la réconciliation économique n’est qu’un détail. Notre responsabilité est de permettre à la Tunisie d’arriver à bon port en 2019 », explique encore Yamina Zoghlami.